Comme annoncé il y a quelques semaines, le journaliste directeur de Publication du journal Ouest-Littoral a déposé une plainte ce jeudi 21 mars contre le ministre Jean De Dieu Momo, Charles Ndongo, Ibrahim Cherif et la CRTV au Tribunal de Première instance de Douala suite à l’émission Actualité Hebdo à polémique du 03 février dernier.
« Si certains se contentent d’aboyer, j’ai longtemps indiqué qu’il était temps de « mordre » aussi. Dans l’histoire de ce pays, je pense que ce sera la première fois, qu’une plainte sera portée contre un ministre de la justice, fut-il Délégué. » indique Benjamin Zebaze pour justifier sa démarche.
Deux avocats soutiennent pour le moment le journaliste : Me Michèle Mpacko et Me Boumo, qui l’ont défendu dès 1992, dans ses nombreux procès en matière de délit de presse, comme il l’indique dans une sortie ce 22 mars sur Facebook.
Benjamin Zebaze sait qu’il sera difficile de faire condamner ses vis-à-vis dans un procès au Cameroun. « Quelles chances avons-nous de faire condamner Jean De Dieu Momo ? J’ai envie de répondre : est ce là le problème ? (…) ce n’est pas mal d’être en paix avec sa conscience. Dans l’avenir, nos enfants, nos petits enfants sauront au moins que face à l’adversité, nous avons essayé. », se console-t-il.
Dans la foulée, l’éditorialiste dit avoir introduit une plainte au Tribunal de Grande instance de la capitale économique du Cameroun, contre le promoteur de RIS FM. Il reproche à Simondi Barlev d’avoir tenu courant janvier, des propos violents à tendances tribales contre une communauté [Bamiléké, ndlr] camerounaise, en direct dans sa radio à Yaoundé.
« Je ne pouvais, par conséquent, rester insensible après ce qui a été fait et dit. Un journaliste qui demande de tirer à balles réelles contre les membres d’une communauté dont le crime est de défendre ses droits ? Et on doit laisser passer ? » Écrit Benjamin Zebaze, appuie-t-il.
Le journaliste indique que d’autres plaintes suivront dans d’autres villes et invite d’autres Camerounais à se joindre à son combat. « Les propos de gens comme Jean De Dieu Momo et Sismondi Barlev doivent disparaître », conclut-il.