Dans un message émaillé de beaucoup de sagesse et d’implicite, Christelle Nadia Fotso promet une bataille à ceux de ses frères et sœurs qui transformeraient l’empire de son défunt père en la cour du roi Petaud.
Depuis la mort de l’homme d’affaires Fotso Victor le 20 mars 2020, les guerres autour de sa succession n’ont pas cessé. L’ancien maire de Bandjoun avait pourtant jeté son dévolu sur l’un de ses fils, Damien Fotso Ngappe, âgé de 28 ans, pour lui succéder. Un choix qui ne fait pas l’unanimité au sein de la progéniture du milliardaire
Au regard de tous ces tiraillements, Christelle Nadia Fotso se veut claire ; elle veut sauver l’honneur de son père : « Le combat de Christelle Nadia Fotso est celui d’une mère qui sait qu’on ne se bat pas pour succéder ou hériter mais pour l’honneur du fils au nom du père », soutient l’avocate aux barreaux de Washington et de Bruxelles, dans un texte qu’elle a publié sur Facebook le 6 mai 2021 et que vous propose Lebledparle.com.
Don’t worry about my mouth…
J’ai la bouche de la mère de mon père ! Non seulement physiquement mais dans tous les sens de l’expression.
Ma grand-mère m’appelait par son nom, Maptué et avait sur moi non pas un regard plus affectueux mais différent…on savait… Tout comme mon père, elle était d’une époque où on croyait que rien n’arrive pour rien. Sur Je la dis que et son troupeau, elle me disait la même chose que mon père : tu vas leur apprendre la honte et que non seulement la tigritude ne se proclame pas mais qu’elle ne s’achète pas !
Mi gente, s’il y a bien une chose qui fait de moi une Bamiléké c’est ma conviction que les morts ne meurent pas. Je n’ai véritablement commencé à dialoguer avec ma grand-mère qu’après sa mort en février 2004. Je suis devenue son tombeau. Elle m’a possédée en me donnant ce umph, ce plus qui me porte.
Je ne l’écris pas au bon moment mais je suis non pas une fille mais une femme d’avril. Avril est le mois de mon amputation. Je le dis sur le bout des lèvres pour que vous compreniez Maptué. L’histoire, mon histoire, mes histoires ne sont pas compliquées : lorsqu’on sait ce que c’est que de se retrouver seule dans une chambre d’hôpital sans mère, sans famille, on n’accepte pas cela pour son enfant !
Mi Gente, je ne suis donc pas indécise mais prise… j’habite une douleur : j’imagine Fotso sur son lit de mort sans portable pour dire adieu aux siens, sans personne, sachant qu’il va mourir sans revoir sa mère. Je ne suis pas suffisamment Bandjoun pour que son argent, son patrimoine me fassent oublier, passer à autre chose, manger ma chair, jouer alors que depuis que le monde est monde, même les folles reconnaissent leurs enfants et maternent. Une mère, ça l’ouvre, ça ne compte pas les millions, les milliards et les titres fonciers en rêvant de private jet, ça agit surtout lorsqu’on a frappé son enfant lorsqu’il était faible et mourant parce qu’elle n’était pas là et on a pensé qu’elle l’accepterait.
Je la dis que et sa Batou femme, cette chèvre sans tripes qui déshonore le Real de Madrid, feront de la prison…
Le combat de Christelle Nadia Fotso est celui d’une mère qui sait qu’on ne se bat pas pour succéder ou hériter mais pour l’honneur du fils au nom du père.
Oui, J’ai la bouche de la mère de Fotso et je parle comme Maptué parce que sans savoir marcher, je sais bagarrer.
No justice, no peace !