Ils sont nombreux à ne pas avoir d’acte de naissance à Ebolowa. Pourtant, un document par excellence qui donne une existence légale à tout citoyen. C’est parfois frauduleusement que certains s’en procurent, précisement dans le marché dit noir, dont la traçabilité pose un problème réel.
Sans acte de naissance, de milliers de portes restent fermées au citoyen : pas de possibilité de s’inscrire à des examens officiels, pas de possibilité d’avoir une CNI ou un acte de mariage etc.
Mais comment faire pour que ces milliers de concitoyens de bonne foi parfois puisse obtenir de manière simple un acte de naissance et permettre à l’état de sauvegarder la nationalité camerounaise ?
Sous l’impulsion du gouvernement, au travers de son bras qu’est le BUNEC, une rencontre au tour du préfet de la Mvila a rassemblé hier tous les acteurs du système de l’état civil afin de réfléchir sur la stratégie à adopter pour mettre fin à l’existence de ces « fantômes génétiques » et leur permettre d’avoir une existence légale. « Nous invitons toutes les personnes ne disposant pas d’acte de naissance à se faire recenser », Dr Michel Oyane, Diracteur agence BUNEC/sud.
L’opération lancée sur le plan national vise à permettre à toutes les personnes n’ayant pas d’acte de naissance ou ayant des actes frauduleux à bénéficier d’un accompagne pour l’obtention dans les plus brefs délais et à moindre coût d’un acte de naissance en passant par la voie juridique.
A Ebolowa, maires et autorités administratives se disent motivés pour l’exercice, va falloir impliquer en dernier ressort les élites et autres mécènes pour que la subvention soit effective et le coût à débourser par candidat soit revu et arrêté.
Mais en attendant l’heure est aux inscriptions sur les listes de demandes auprès des maires et autres responsables de l’état civil.