Négligés par bon nombre de personnes, les faits d’état civil n’ont pourtant d’existence réelle que lorsque le législateur en prend acte. Et si parfois le système qui conduit à l’obtention d’un acte d’état civil relève d’un casse tête chinois, rien ne justifie le refus de s’en procurer.
Comment organiser le système d’état civil camerounais afin que ce dernier soit infaillible et participatif ?
La question était au centre d’un atelier diagnostic participatif de 48heures à Ebolowa qui a vu la participation de différents acteurs de l’état civil (autorités administratives, judiciaires, municipales, sanitaires, société civile et autres), tous invités à venir s’exprimer sur leurs besoins réels sur le terrain afin d’aider à construire ensemble un référentiel de formation pertinent sur l’état civil.
Appuyé par la coopération technique allemande (GIZ), le Programme d’Appui à la Modernisation de l’Etat Civil (PAMEC) et le cabinet allemand AMBERO consulting, le Bureau National de l’Etat Civil (BUNEC) s’est chaussé en conséquence pour une descente des plus stratégiques sur le terrain houleux qui est le sien. « Le gouvernement a décidé de faire un saut qualitatif dans le secteur de l’action publique de l’état civil au Cameroun… Nous voulons construire un système d’état civil fiable… et parce que l’état civil est comme une toile, va falloir être patient », explique Dr Michel Oyanè, Directeur chef d’agence BUNEC-Sud.
Et si quelques fois malheureusement les acteurs se constituent eux-mêmes en fauteurs de troubles, y a lieu peut-être de comprendre le trouble dans lequel se trouvent les usagers. Et c’est pour mettre un terme à de telle pratiques que ces différents acteurs, chacun pour sa part à Ebolowa, a du mouiller le maillot pour que l’on puisse accéder d’ici peu à l’enregistrement et à l’archivage des faits d’état civil sécurisés et disponible pour tous.