Il n’y a pas qu’aux examens que les langues officielles donnent du fils à retordre aux Camerounais. Si au quotidien, le bilinguisme des uns et des autres n’est pas mis en mal, dans la conquête de certains emplois par contre, il devient un élément capital voir fondamental.
Afin d’aider les uns et les autres à contourner cet obstacle devenu réel, le Fonds National de l’Emploi et le Centre Linguistique Bilingue signent une convention de collaboration qui permettrait durant le temps que durera le partenariat aux chercheurs d’emplois de se faire former désormais en anglais/français, en déboursant uniquement 50% du coût normal de la formation.
Cette main tendue des 2 structures apparaît comme une véritable aubaine surtout en ces moments où l’on sait qu’avoir un job au Cameroun n’est pas la chose la plus aisée qui soit, quoiqu’on en dise.
L’exigence du bilinguisme par certains employeurs devient un nouvel handicap pour les chercheurs d’emplois et met généralement en déroute une multitude ayant jugé pas nécessaire autrefois, de s’investir dans l’apprentissage de l’une ou de l’autre langue durant leurs études.
Dans la région du sud désormais, la collaboration entre ces 2 structures permettra de faire un rattrapage à toutes ces personnes.
Mais si la conquête d’un emploi devient le seul objectif que l’on vise en développant son bilinguisme, l’on risque fort bien de passer à côté de la plaque car en réalité, plus que jamais, le Cameroun a besoin de ses fils et filles capables de s’exprimer dans les deux langues officielles, question d’éviter toute forme de discrimination ou de limitation dans la communication entre les uns et les autres au quotidien.
A Ebolowa comme à Kribi, les formations sont lancées, mais à chacun d’y voir plus ou moins clair.