Dans une sortie épistolaire datant de ce jour, le politologue s’est exprimé sur les nombreux assassinats perpétrés ces derniers jours par les sécessionnistes dans les régions anglophones. Pour lui, les défenseurs de la République d’Ambazonie ont plongé le Sud-ouest et le Nord-ouest dans la crise pour au moins 5 décennies.
Comment les vendeurs d’illusions ambazoniens (séparatistes) et pro-ambazoniens (confédéralistes, fédéralistes coloniaux et fédéralistes hyper-identitaires) ont envoyé le nord-ouest et le sud-ouest à la casse pour au moins 50 ans : des aventuriers nécrophiles et des sorciers nécrophages.
J’avais d’emblée, en 2016, indiqué que le prétendu mouvement modéré de l’autonomisme anglophone n’était qu’un dangereux leurre devant conduire à une lutte violente de souveraineté. Il s’est agi dans sa phase pacifique de manœuvre pré-insurrectionnelle d’un mouvement qui envisageait de transformer sa pression en faveur de l’autonomisme en une lutte de souveraineté génératrice de mort. Ce qui est recherché dans ce mouvement n’est pas simplement la liberté mais la souveraineté même dans ses courants bi-fédéralistes prêchant en fait la constitutionnalisation dichotomique de deux nations (1 anglophone et 1 francophone dans un état dont le fédéralisme recherché est un fédéralisme lâche qui ressortit en vérité du confédéralisme. J’avais indiqué d’entrée de jeu que le mouvement social civil n’était que la phase initiale d’une mobilisation autonomiste brutale car gouvernée par le fanatisme et le fétichisme identitaire. J’avais aussi dit que ce mouvement était la première des mobilisations ethno-nationalistes fondées naturellement sur le nombrilisme et le sectarisme populistes manipulés par des démagogues et mystagogues politiques fort cyniques. J’indiquais et cela s’est confirmé depuis que cela allait ouvrir la boîte de pandore de l’extrémisme identitaire, à partir d’une mobilisation collective parvenue à ethniciser des clivages communautaires d’origine euro-coloniale !
I- L’action mortifère et nécrophage des extrémistes ambazoniens : une entreprise de fossoyeurs malfaisants.
Alors qu’ils aiment se présenter comme les défenseurs d’une nation anglophone fantasmée dont la souveraineté imaginaire aurait été volée en 1961, les sectateurs et agitateurs sécessionnistes ont détruit l’ espace de référence de leur nation chimérique par une violence extrême gouvernée par la libido prédatrice ( systématisation du vol et du viol; criminalisation de la lutte ; destruction auto-immune des tissus politiques, économiques ,sociaux et culturels par le parrainage de milices d’aventuriers sans un projet politique sérieux et exclusivement préoccupées de rapines; dérive mafieuse des commanditaires politiques de la dérive armée de l’ ambazonisme).Ces apprentis-sorciers n’ont pu apporter aux camerounais de ces régions qu’une violence réactionnaire entraînant une réplique de l’ état base sur sa crispation territorialo-administrative, la militarisation défensive de ses structures civiles de commandement local et son déploiement militaro- sécuritaire confinant les groupes ambazoniens au harcèlement de faible ou médiocre intensité. l’ action de ces extrémistes a détruit le nord-ouest et le sud-ouest le marginalisant de manière définitive car les bandes sponsorisées par les forces exogènes et/ou endogènes soutenant ces aventuriers barbares ont détruit la vie communautaire dans ces régions (décapitations, égorgements, émasculations, écartèlements , amputation des mains et des pieds ; incendie des maisons ,voitures et plantations; saccage et incendie des écoles et universites ,centres de santé et hôpitaux ;destruction de routes ou de ponts et installations électriques ou téléphoniques). Ils ont cultivé la haine fasciste (purification et nettoyage ethniques contre les bororos ou les sawas).
II- L’action morbide et nécrophage des aventuriers pro-ambazoniens : une entreprise de complices cyniques d’une déprédation méphistophélique.
Les associés des hooligans ambazoniens sont nombreux à partager leur fétichisme identitaire même si eux n’ont pas ouvertement recours à la violence sectaire. Leur aversion pour le système gouvernant et ses cadres institutionnels (état présidentiel et gouvernemental prédominant à forme unitaire et à hégémonie réglementaire persistante) les lie aux prédateurs ambazoniens qu’ils soutiennent souvent en sourdine , soit en critiquant la gouvernance systémique comme facteur de justification ou de légitimation de la sédition sécessionniste ultra-anglophoniste, soit en minorant la responsabilité des seigneurs armés ambazoniens comme agents de guerre hybride. Dans le dérapage de la situation. Ce sont les fédéralistes chauve-souris (fédéralistes à visage découvert et sécessionnistes masqués,) qui instrumentalisent la revendication autonomiste pour saper l’unicité et l’unité nationales de l ‘ état camerounais par la défense de son fractionnement contrôlé dans l’Etat bifederal institutionnalisant un semi-apartheid anglophone-francophone. Ce sont aussi les pseudo-federalistes qui ne professent le fédéralisme que par opportunisme car ils le voient moins comme une solution institutionnelle qu’un moyen de renverser le pouvoir ou au moins de le fragiliser. Ils utilisent l’affichage du fédéralisme pour masquer leur action envisagée ou entamée voire assumée de déstabilisation du régime Rdpc-renouveau-Biya et de son contrôle sur l’Etat unitaire et l’appareillage souverain y lié. Ce sont enfin les fédéralistes hyper-identitaires hostiles à une république transversale même sociale et inter-communautaire et favorables à une hyper-segmentation bantoustanesque et bantoustanique orientés vers la promotion d’Etats locaux tribaux quasi-indépendants qui veulent profiter de l’effet d’aubaine apporté par l’Ambazonisme et le southern-cameroonism aux mouvements identitaires réactionnaires. En fait nombre des bi-fédéralistes et des fédéralistes hyper-identitaires sont des sécessionnistes masqués ou doux qui souhaiteraient un éclatement confédéral de l’unicité et de l’unité étatiques. C’est pourquoi, ils soutiennent en sourdine la mobilisation ambazonienne. Ce faisant, même s’ils ne veulent pas (se) l’avouer, ces différents acteurs sont des aventuriers irresponsables car ils cautionnent une initiative de renégats désireux de détruire l’intégrité territoriale et la souveraineté légale du Cameroun.