Touristiques Express suspendue
Le Ministère des Transports n’est pas passé par quatre chemins pour réprimer convenablement l’Agence de voyage Touristiques Express pour son entière responsabilité dans le grave accident de la route qui a causé la mort de 14 personnes. L’entreprise restera hors service pour 1 mois renouvelable selon le communiqué parvenu à Lebledparle.com. Dans le même temps, le conducteur qui s’est endormi au volant ; du nom de Mahamadou Amoua est suspendu pour deux ans de la profession et son permis de conduire retiré.
Certaines langues ont tôt fait, pour défendre Touristiques Express, jugé opportun de rappeler qu’elle est la première agence de voyage du Cameroun, qu’elle a transporté environ 2 millions de passagers en 2022. Non sans ajouter que Touristiques Express est l’agence qui contrôle la plus grande part de marché sur les segments Nord-Sud et Sud-Nord, loin devant DANAY Express.
Et d’interpeler le ministre des Transports sur la situation chaotique que cette suspension entraînera inévitablement dans les déplacements des populations du Nord vers le Sud et du Sud vers le Nord. Le Ministre est notamment invité par certains à trouver des solutions idoines pour la mobilité et la protection des populations; Camair-Co étant hors de prix et Camrail ne pouvant se permettre un second Eseka.
Une interpellation qu’ils estiment d’autant plus urgente au motif que le vide créé momentanément par Touristiques pourrait laisser place à des transporteurs occasionnels qui, sans expérience dans le secteur et sur nos routes peu praticables, pourraient causer encore plus de torts aux voyageurs. Réagissant à cette polémique sous anonymat est responsable syndical est formel « C’est d’ailleurs le problème au pays.
Des entreprises traitent mal les clients et manquent à la déontologie sous prétexte qu’on ne peut pas suspendre car il occupe la plus grande part du marché dans leurs secteurs. Les consommateurs sont à bout. Il faut à un moment rappeler qu’il existe une loi et elle peut s’appliquer pour tout le monde et à tout moment. Il faut être dans les agences pour vivre la réalité », conclu-t-il.