La journaliste Suzanne Kala Lobe par ailleurs membre du Conseil national de la communication, de passage sur le plateau du programme « Libres penseurs » sur la radio Dash Info, a exprimé ses frustrations vécues lors de son passage au sein du groupe Equinoxe. Elle évoque notamment les conditions salariales qui devenaient de plus en plus difficiles.
A en croire l’ex-présentatrice de l’émission « Vendredi soir » sur Équinoxe TV, son départ de ce média en 2015 était dû d’une part en raison de son traitement salarial qui devenait insupportable, et d’autre pas la précarité dans laquelle baigne la presse privée camerounaise : « L’aventure avec Équinoxe est terminée depuis 2015. Avant on me lissait à la Nouvelle Expression mais j’ai pris position. Parce qu’il y a nécessité d’un renouvellement du paysage médiatique. Renouvellement et rénovation, ensuite, il y a une précarité terrible de la situation des médias privés et enfin s’habituer à la précarité n’a jamais été une bonne chose. Les conditions étaient devenues trop difficiles pour moi et j’ai estimé qu’après 10 mois de retard de salaire il était bon pour moi de prendre du recul », a-t-elle expliqué sur Dash Info.
« Je n’ai pas fait de tralala »
Poursuivant, la journaliste et éditorialiste renseigne qu’elle s’est séparée du média de Sévérin Tchounkeu « en mauvais termes », simplement parce qu’elle « n’a pas fait de tralala [trahison Ndlr]».
« J’ai estimé qu’à un moment de ma carrière, je dois vivre dignement. Pour le moment, on ne peut pas dire que le secteur de la presse au Cameroun se soit assaini. On ne peut pas dire que les entreprises de presse se soient consolidées pour le moment. Et on ne peut pas dire que la profession ait progressé. Mais ce qu’on peut dire c’est qu’on récent un peu plus que les journalistes commencent à mettre certaines limites bien qu’ils soient largement débordés par les réseaux sociaux et les sites internet », a formulé Kala Lobe.