Tout juste réélu à la tête du Tchad, le président Idriss Deby Itno âgé de 68 ans est décédé le 20 avril 2021 des suites de blessures causées lors d’une offensive de l’armée tchadienne contre les rebelles dans le Nord du pays.
Juste après l’annonce de sa mort à la télévision nationale, Un conseil militaire est mis sur pied pour une période de 18 mois. Le nouvel homme fort du pays s’appelle Mahamat Idriss Deby Itno, fils du défunt président Idriss Deby. Ses premières actions ont été la dissolution du gouvernement et celle de l’assemblée nationale.
Élevé par la mère du chef de l’État, il a pour cette raison comme surnom Mahamat Kaka (kaka signifiant « grand-mère » en arabe tchadien).
Le jeune homme a ensuite suivi les cours du Groupement des écoles militaires interarmées du Tchad puis a fait un bref passage au lycée militaire d’Aix-en-Provence. Dès son retour au pays, son père le verse dans la Direction générale de service de sécurité des institutions de l’État (DGSSIE), la garde prétorienne du régime.
En mai 2009, il participe à la bataille victorieuse d’Am-Dam contre une coalition rebelle menée par Timan Erdimi, dans l’est du Tchad.
Dès 2010, il reçoit au sein de la DGSSIE le commandement de l’escadron blindé et des gardes du corps. En 2012, il est ensuite nommé à la tête du groupement numéro 1 de la DGSSIE (sur trois groupements), chargé de la sécurité du palais présidentiel.
En 2013, il est nommé au poste de commandant en second des Forces armées tchadiennes en intervention au Mali (Fatim), dans le nord du Mali, sous les ordres du général Oumar Bikomo, mais en serait le chef officieux.
Quel avenir pour le Tchad et la sous-région Afrique centrale après le décès d’Idriss Deby Itno ? Va-t-on assister à une succession de type monarchique comme au Gabon ? Et si c’était un coup d’Etat à la Kabila père au Tchad ?