Une semaine seulement après un remaniement ministériel, opéré dans le pays le 24 janvier 2022, et qui a abouti au limogeage du secrétaire d’État à l’ordre public, Albert Malu, la Guinée-Bissau a été l’objet ce 1er février, le théâtre d’une tentative de coup d’Etat.
En effet, alors que le président Umaro Sissoco Embaló et son gouvernement étaient réunis en conseil des ministres extraordinaire ce mardi 1er février après-midi, des tirs ont retenti autour du palais du gouvernement où ils se trouvaient, a appris lebledparle.com des sources médiatiques locaux.
« Des tirs nourris étaient entendus ce mardi depuis le début de l’après-midi à Bissau dans le secteur du palais du gouvernement. Le président Umaro Sissoco Embaló ainsi que son Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam, et des ministres, étaient présumés s’y trouver pour un conseil des ministres extraordinaire. Le bâtiment était encerclé par des hommes lourdement armés », lit-on dans Jeune Afrique.
Les militaires autour du palais du gouvernement, situé à la périphérie de la ville non loin de l’aéroport, tenaient les gens à distance. Un correspondant de l’AFP a rapporté qu’un homme en arme l’avait sommé de s’éloigner en le braquant avec son arme. Les alentours étaient en proie à des mouvements d’habitants fuyant les lieux. Les marchés se sont vidés et les banques ont fermé leurs portes. De nombreux véhicules militaires chargés de soldats sillonnaient les rues.