L’échange entre deux spécialistes sur la télévision française LCI a créé la polémique au point où plusieurs personnalités africaines, à l’instar des stars du football Samuel Eto’o et Didier Drogba qui sont montés au créneau pour crier au scandale.
Le chercheur et le médecin incriminés pour leurs propos qui mettaient en avant l’idée selon laquelle les essais sur le vaccin contre le Covid-19 devraient être fait en Afrique ont présenté tour à tour leurs excuses, le vendredi 03 mars selon les information de l’Agence France presse. Menacé de mort, le second a porté plainte.
L’origine de la polémique
Dans cette séquence, Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Cochin, interroge Camille Locht, directeur de recherche à l’Inserm à Lille, sur l’opportunité de tester un vaccin contre le Covid-19 en Afrique, « où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation ». « Vous avez raison », répond le chercheur.
Après avoir critiqué une « vidéo tronquée » et des « interprétations erronées sur les réseaux sociaux », l’Inserm a précisé vendredi soir que « les conditions dans lesquelles cette interview a été menée n’ont pas permis (à Camille Locht) de réagir correctement ». « Il s’en excuse et tient à préciser qu’il n’a tenu aucun propos raciste », assure l’institut.
Le mea culpa
Dans un communiqué, Jean-Paul Mira présente également ses «excuses les plus sincères » à «celles et à ceux qui ont été heurtés, choqués, qui se sont sentis insultés par des propos que j’ai maladroitement prononcés sur LCI cette semaine», nous apprend l’AFP.
« Depuis hier, (le médecin) subit ainsi que sa famille des menaces de mort réitérées et très inquiétantes. Il a été contraint de déposer plainte » pour « menaces de mort » sur personnel soignant et « appels téléphoniques malveillants», indiquent ses avocats, Me Gabriel Dumenil et Marc Bailly selon les précisions apportées par la même source.
De son côté, l’AP-HP, l’institut pour laquelle le chercheur travaille affirme qu’elle, « prend acte de ces regrets et condamne toute prise de position qui, à tort ou à raison, pourrait être interprétée comme péjorative vis-à-vis de pays africains ».