Au sortir d’une session extraordinaire du Conseil d’administration de la société Trading & Exploitation (Tradex), tenue le 10 octobre 2024 à Yaoundé, Simon Paley a été débarqué du poste de directeur général (DG) de cette entreprise à capitaux mixtes, qui fait figure de porte-étendard des nationaux dans la distribution des produits pétroliers au Cameroun.
Dans un article lu par notre rédaction, le journal satirique Le Popoli revient sur les dessous de l’éviction controversée du directeur général de Tradex.
Lire ci-dessous :
« LA DYNASTIE MOUDIKI NETTOIE À TRADEX.
Le 10 octobre, un conseil d’administration extraordinaire a été convoqué par la Société nationale des hydrocarbures (SNH) au Cameroun, et il semblerait que son directeur général, Adolphe Moudiki, soit en mauvaise posture.
Alors que le monde entier se concentrait sur une audience cruciale à Londres concernant Glencore, Moudiki a décidé qu’il était temps de brouiller les cartes. Sa femme, Nathalie Moudiki, a pris les commandes de la SNH, assurant même la communication par téléphone, tel un chef d’orchestre à la recherche de la meilleure symphonie.
C’est donc Nathalie, en mode directrice générale improvisée, qui a orchestré cette réunion de Tradex, une entreprise pétrolière dont la SNH possède 54 %. L’objectif ? Écarter Simon Paley, l’actuel directeur général de Tradex, malgré l’opposition des actionnaires français qui détiennent 36 % des parts. Avec un tel contrôle, on dirait que le mari et la femme sont en train de jouer à un jeu de Monopoly très particulier.
Pour représenter Adolphe au conseil, Nathalie a choisi Igor Soya Bissaya Emmanuel, son conseiller numéro deux. Un choix que l’on pourrait qualifier de « stratégique » si l’on considère qu’il a été nommé administrateur de Tradex en juillet 2024. Il pourrait bien devenir le successeur de Paley, flanqué de Patrick Mvondo, le directeur adjoint, également dans les bonnes grâces de Nathalie.
Cependant, tout cela ne se passe pas sans fracas. La tentative de renversement de Paley provoque des vagues au sein de l’entreprise, avec des résistances qui pourraient plonger tout le monde dans une nouvelle crise.
Finalement, Simon Paley a été limogé à la demande de Nathalie Moudiki, au motif de « perte de confiance ». Les actionnaires français, qui semblent avoir leur mot à dire, ont refusé de signer la résolution de licenciement. En attendant, Patrick Mvondo a été nommé pour assurer l’intérim, comme un pompier tentant d’éteindre un feu qui pourrait bien se transformer en incendie ».