Une vidéo déchirante circulant sur internet depuis dimanche soir montre les derniers moments d’une Camerounaise, identifiée comme Emmanuela, qui a succombé dans le désert tunisien en essayant de gagner l’Europe.
Emmanuela, originaire de Douala et connue pour ses activités commerciales, avait investi toutes ses économies dans l’espoir d’un avenir meilleur en Europe. La vidéo révèle son inhumation sommaire dans le désert, habillée de la même robe qu’elle portait au départ de son voyage. Les hommes qui l’enterrent, s’exprimant en français, déplorent l’absence de pièces d’identité compliquant la reconnaissance de son corps.
La mort d’Emmanuela en Tunisie n’est malheureusement qu’un épisode d’une série de pertes humaines parmi les Camerounais qui risquent leur vie pour échapper à la pauvreté, au chômage et à la vie chère dans leur pays natal.
Ce n’est pas un cas isolé ; il y a deux mois, Le Monde rapportait l’interception de migrants Camerounais en mer Méditerranée. La situation est d’autant plus poignante que le président Paul Biya appelle ses citoyens à rester et contribuer au développement du Cameroun. Pourtant, entre décembre 2023 et février 2024, plus de 6 000 Camerounais ont fui à la recherche d’une vie meilleure.
Le destin tragique d’Emmanuela souligne les défis auxquels sont confrontés de nombreux Camerounais qui aspirent à une existence plus digne à l’étranger, poussés par des conditions économiques précaires.
Cette perte tragique est un rappel poignant de la nécessité de s’attaquer aux racines du problème de l’émigration et de chercher des solutions pour améliorer la qualité de vie dans notre Cameroun.