Les 13 victimes du drame de Ngarbuh au Nord-Ouest dans la nuit du 13 au 14 février 2020 seront exhumées et leurs familles indemnisées, sous ordre du chef de l’Etat.
C’est ce qu’en a décidé le président Paul Biya au regard des résultats livrés par la commission d’enquête.
Pour apaiser les cœurs…
« Après les échanges de tirs au cours desquels cinq (05) terroristes ont été abattus et plusieurs armes saisies, le détachement a découvert que trois (03) femmes et dix (10) enfants ont péri du fait de son action », précise le rapport de la commission d’enquête signé par Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence de la République.
Parmi les cinq mesures prescrites par le chef des forces armées au vu des bavures commises par ces éléments des forces de l’Ordre, deux sont répressives des auteurs des actes tandis que trois sont à l’avantage des populations civiles.
Dans un premier temps, l’on retient « l’exhumation des corps des victimes afin de leur donner, aux frais de l’Etat, une sépulture digne et de finaliser les constats nécessaires à la finalisation de la vérité ».
Ensuite, « le recensement des ayants-droits par l’Autorité administrative aux fins du versement par l’Etat des indemnisations et compensations appropriées ».
Enfin, « le renforcement de la sécurisation du village de Ngarbuh, notamment par la création d’une base militaire et l’érection d’autres services publics qui devraient permettre une meilleure protection des civils contre les exactions des groupes armés, le retour des personnes déplacées et l’apaisement des tensions intercommunautaires », a instruit le président Paul Biya.