C’est la grande curiosité qui se dégage des textes de Paul Biya signés le 18 mars 2021, partant nomination des fonctionnaires de police dans certains postes de responsabilité.
En effet, dans la série de décrets du Président de la République publiés jeudi 18 mars dernier portant nomination des fonctionnaires de police à des postes de responsabilités, il apparait que, certains commissaires récemment admis à faire valoir leurs droits à la retraite ont été promus ou affectés.
Au Commissariat central numéro 3 de Bonaberi à Douala dans la capitale économique du pays, Commissaire central, Bilong Pierre a pris sa retraite au mois de février 2021. Sa hiérarchie avait désigné le Commissaire du 11e arrondissement de la ville de Douala pour assurer l’intérim.
Contre toute attente, le Commissaire Pierre Bilong, a été repêché et promu Délégué régional de la sûreté nationale du Nord comme on peut le lire dans les décrets du président de la République,
« Le Commissaire Pierre Bilong est un cas parmi tant d’autres. On a aussi appris qu’il y a même des morts dans la liste des promus. Je ne peux pas encore le confirmer parce que je n’ai pas fini de parcourir tous les textes signés hier par le Chef de l’Etat », nous confie une source policière dans la capitale économique.
Des explications à lebledparle.com, il apparait que ceci est dû aux lenteurs administratives, au niveau de la signature. « Les propositions de nominations sont envoyées à la présidence et le temps que ça traine, certains promus sont rattrapés par l’âge de départ à la retraite », indique une source sous anonymat.
Transition générationnelle ou le mythe de Sisyphe ?
Dans son discours à la jeunesse le 10 février 2021, Paul Biya, saluant l’intégration de nombreux jeunes dans les diverses instances parlementaires, municipales et régionales, présentait cette catégorie comme des « acteurs incontournables de la transition générationnelle dans la gestion des affaires publiques ».
Bien avant cette date, notamment dans son discours inaugural du septennat des Grandes opportunités le 6 novembre 2018, Paul Biya exhortait les ses jeunes compatriotes à : « ne pas perdre espoir ».
Il indiquait avoir « compris leurs aspirations profondes à des changements qui leur ouvrent les portes de l’avenir et permettent leur plein épanouissement. ».
Le président de la République ajoutait : « J’ai tout aussi compris votre désir de mieux participer à la prise des décisions qui engagent l’avenir de notre pays. J’en tiendrai compte en ayant à l’esprit que le Cameroun de demain se fera avec vous. »
Dans la pratique, la « transition générationnelle », est comparable au rocher de Sisyphe.