« Dans un système démocratique, la clé de l’accession au pouvoir, c’est l’élection. Il donc important de veiller à ce que le jeu électoral soit le plus crédible possible afin de susciter l’adhésion des citoyens, de permettre la tenue d’élection apaisée et d’éviter les crises post-électorales », a indiqué Maurice Kamto dans son propos liminaire.
En tant que leader de parti politique, Maurice Kamto souligne que son souci est de veiller « au bon déroulement des opérations électorales depuis les inscriptions, en passant par les élections, jusqu’à la publication des résultats ». Alors que la révision des listes électorales pour la campagne 2024 entame la dernière étape, celle du toilettage du fichier électoral national, Maurice Kamto multiplie des accusations contre Elections Cameroon. Il a ainsi souligné que le rejet d’environ 120 000 inscriptions lors du processus qui a pris fin le 31 août dernier, vise sa formation politique.
Selon lui, lors des inscriptions, certains citoyens ont eu de la peine à se faire enrôler sur le territoire national. Elecam ayant restreint les heures de fermeture et les jours de travail. A l’étranger, l’homme politique se souvient que plusieurs pièces ont été imposées aux potentiels électeurs demandeurs d’une inscription sur les listes électorales. Autant d’éléments qu’il convoque pour conforter sa thèse.
Par ailleurs, l’opposant a tenté de démontrer que le rejet de certaines inscriptions pour cause d’absence d’empreintes digitales vise à pénaliser son parti, le MRC. Car « ce rejet touche de manière particulière des circonscriptions où les résultats ont été favorables au MRC en 2018 ». Le président du parti prend à titre illustratif, la purge dans la région du Centre (en particulier le Mfoundi) avec 41 492 rejets pour absences d’empreintes digitales. Dans la région de l’Ouest le parti relève 16 062 rejets pour la même raison ; le Littoral 8 846 rejets, l’Extrême-Nord 5 057 rejets.
« Si l’objectif poursuivi par le DG Elecam (…) n’est pas de nuire au MRC et à l’alliance politique pour le changement, comment expliquer que la purge électorale ne vise que des zones qui, selon le dernier scrutin électoral présidentielle, nous seraient favorables ? », s’interroge-t-il.