Le président autoproclamé de la République virtuelle de l’ambazonie entend faire annuler la peine d’emprisonnement à vie portée contre lui.
Julius Ayuk Tabe et neuf autres leaders de l’ambazonie comparaitront pour la première fois devant la Chambre militaire de la Cour d’appel du Centre ce jeudi, 19 mars 2020. Ils contestent la condamnation à vie prononcée contre eux pour sécession, terrorisme, hostillité à la patrie, financement du terrorisme, révolution, bandes armées, insurrection, atteinte à la surêté de l’Etat et propoagation de fausses nouvelles.
Julius Ayuk Tabe, Nfor Ngala Nfor, Tassang Wilfried, Henry Kemeng, Cornelius Kwanga, Fidelis Che, Che Augustin Awasum, Egbe Ogork, Eyambe Elias, et Shufai Blaise constituent les premiers membres du gouvernement éphémère de l’ambazonie. Arretés le 19 janvier 2017 au Nigeria, puis extradés au Cameroun, les concernés ont, plusieurs fois au fil des audiences, mis en doute la compétence du Tribunal militaire à connaitre de leur affaire ; eu égard de la « nationalité ambazonienne » dont ils se targuent et de leur statuts de réfugiés et demandeurs d’asile.
En l’absence de preuves pour justifier d’une toute autre nationalité que celle du Cameroun, les accusés avaient été contraints de poursuivre le procès qui les oppose à l’Etat du Cameroun. Le 20 août 2019, la Cour les a reconnus coupables des faits à charge et les a condamnés à la réclusion à perpétuité.