Un fait insolite s’est produit le matin du lundi 28 mars 2016 au Tribunal militaire de Yaoundé.
Ahmed Abba, l’un des correspondants en langue haoussa de RFI, était pour la deuxième fois en un peu plus d’un mois, devant le tribunal lundi 28 mars. Il est détenu depuis juin 2015, soupçonné de complicité d’acte de terrorisme et de non dénonciation d’acte de terrorisme.
Ce qui a finalement retenu l’attention au cours de cette audience, c’est la sortie de Maître Charles Tchoungang, l’avocat d’Ahmed Abba, qui a rapporté des faits de séquestration et même, a-t-il ajouté, « des tentatives d’assassinat sur sa personne, [dimanche, ndlr], dans son hôtel », dans l’intention, a-t-il souligné, soit de l’intimider, soit de lui soutirer des documents en rapport avec le dossier Ahmed Abba. « M. Le président, on a essayé de m’assassiner hier soir… Je suis arrivé à Yaoundé hier soir et suis descendu, comme souvent, à l’hôtel Djeuga palace. A la réception on m’a attribué la chambre 407. Dans l’ascenseur qui était censé me conduire à ma chambre, je suis agrippé par 3 individus, j’ai une sensation de piqûre et me réveille le lendemain, complètement nu dans la chambre 240. Je cherche mes effets je ne les retrouve nulle part y compris mes téléphones et la clé de ma voiture. M. Le président j’ai été séquestré, drogué et fouillé de fond en comble. Certainement que mes bourreaux cherchaient à me soutirer les documents en rapport avec le dossier de mon client… » rapporte Eric FOPOUSSI, en service à Afrik2 radio.