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[Tribune] Assemblée Générale Extraordinaire de la Fecafoot : Le crépuscule des Crapules

Dans un coup de gueule publié sur Facebook, Saint-Eloi Bidoung, homme politique exprime des préoccupations importantes concernant Samuel Eto’o et son implication dans la politique camerounaise, ainsi que les possibles répercussions sur le parti au pouvoir, le RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais).

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Eloi Bonaventure Bidoung, homme politique - DR

Samuel Eto’o et la politique

La chronique évoque la transition possible de Samuel Eto’o du monde du football à la politique, en particulier son éventuelle adhésion au RDPC. Il mentionne des rencontres avec des dirigeants du parti, notamment le secrétaire général du Comité central du RDPC.

Préoccupation des militants

Les partisans de base du RDPC sont inquiets quant à une éventuelle intégration de Samuel Eto’o au sein du parti sans une adhésion et un engagement appropriés. Certains craignent qu’il ne prenne rapidement le contrôle de positions clés au sein du parti, ce qui pourrait perturber la structure existante.

Relations avec le président Paul Biya

L’article souligne les liens entre Samuel Eto’o et le président Paul Biya, notamment le soutien que ce dernier a reçu de la part du footballeur lors de l’élection présidentielle. Il s’interroge sur la manière dont ces relations pourraient évoluer à l’avenir.

Attentes pour l’avenir

L’auteur s’interroge sur la façon dont Samuel Eto’o pourrait influencer la politique camerounaise, en particulier au sein du RDPC, et sur les conséquences possibles pour le parti et le pays dans son ensemble.

En somme, l’article évoque les inquiétudes et les questions qui entourent l’implication potentielle de Samuel Eto’o en politique et son impact sur la scène politique camerounaise. Il met également en avant les attentes quant à son rôle futur dans le RDPC et le pays.

Lebledparle.com vous propose de lire le texte intégral

Samuel Eto’o Fils  entre le crépuscule et l’aube, L’assemblée Générale Extraordinaire convoquée pour le 10 octobre s’annonce riche en surprises. La nuit de longs couteaux pour sa succession ou son limogeage a commencé. Entre le palais de justice où on l’attend pour l’entendre et la Maison du Parti du Rdpc où il veut se faire entendre sans qu’il soit attendu, la messe semble être dite, le neuf est en disgrâce et  sujet de polémiques qui enveniment la scène politique. A se demander si Eto’o n’est pas  entré dans « la surface de séparation » ?

L’Heure est grave, n’en déplaise à la meute, je parle du football camerounais, notre opium. Je parle de cet opium qui nous met en transe, au point d’oublier nos misères quotidiennes après un but de Vincent Aboubakar. Cet opium qui nous éloigne des affres du pouvoir et des aléas de la vie au pays. Cet opium, comme toutes les drogues, peut aussi nous rendre violents, intolérants, bêtes et méchants en face de quiconque ou de toute parole, faits et gestes qui nous contrarient ou lèsent celui que les disciples de la secte de Tsinga ont érigé, comme « la voix de Dieu ». La meute laudatrice, protectrice et prédatrice est prête à lapider qui  oserait dire de Samuel Eto’o qu’il est devenu  une icône écornée, une idole dolosive, une espérance devenue très tôt ancienne.

Est-ce le crépuscule ?

Je me souviens d’un taximan très inspiré qui me confia au cours d’un trajet qu’il y a trois types de personnes avec lesquelles il vaut mieux ne pas discuter ici au Cameroun : les témoins de Jehova, les militants du Rdpc et, enfin (et surtout), les fans du président actuel de la Fecafoot. Cela peut se terminer dans une bagarre sanglante.

Selon les informations en circulation, une enquête serait ouverte, « sur très hautes instructions du Président de la République » sur des présomptions, des soupçons de trucages de match impliquant des responsables de club et le président de la Fédération camerounaise de football.

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Ce qui me fait fantasmer, ce sont les identités des instigateurs et moteurs de cette enquête sur celui que des fidèles convertis ont vêtu d’une tunique de tout-puissant au-dessus de tous les camerounais, ravalant ces derniers au rang méprisable de jaloux, voire d’ennemis bêtes et méchants du « meilleur footballeur camerounais de tous les temps.

Paul Biya, « sur très hautes instructions », aurait donc instruit l’ouverture d’une enquête sur des dribbles de l’un de ses amis, ancien capitaine des Lions indomptables. Son ami qu’il recevait en son palais avec sourire et complicité, au point de raviver des extases chez les fans de ce footballeur d’exception. Footballeur d’exception car n’obéissant à personne mais imposant tous à tout le monde, à ses entraîneurs, à ses coéquipiers, aux ministres de tutelle, au peuple camerounais, sans tolérer la moindre contradiction.

Paul Biya ne s’est même pas souvenu du soutien de ce footballeur qui appela le peuple camerounais et surtout ses nombreux fans et fidèles à voter pour lui lors de la dernière élection présidentielle. Il ne s’est non plus souvenu qu’il lui ait gracieusement autorisé un prêt de quelques milliards de FCFA à ce président de la Fecafoot, l’argent des impôts des mototaximen et des bayam-sellam. Prêt, jamais remboursé malgré une mise en demeure du ministre des Finances. Parce que ce « capitaine-sélectionneur-entraîneur-attaquant-soigneur-président de fédération- billeteur-agent de joueur-couturier de maillots-équipementier-bagarreur-loueur d’avion-cuisinier-garçon de chambre-vendeur de sélection… ».

Ni Obama, ni Bonga, ni jacques n’ont dit à ce génie du ballon rond mais novice en politique ; que Paul Biya a la rancune tenace et se souviens toujours des mensonges de ses adversaires politiques. On se souvient que le « Ngambé » avait promis une journée férié, chômé et payé au camerounais le jour de la finale de la coupe du monde de football au Qatar. Pourquoi Paul Biya fait-il cela à son neuf ? Est-ce ainsi que l’amitié fini souvent ?

Le « pichichi » est-il dans la surface de séparation ?

En tous cas son autre grand ami, Ferdinand Ngo’o Ngo’o, au poste stoppeur est devant les buts. C’est le secrétaire général de la Présidence de la République qui anime et coordonne les enquêtes, « sur très hautes instructions du Président de la République ». J’ai en main les belles images de ces deux « tout-puissant » de la République. Je revoie ces deux citoyens camerounais dits « intouchables » par la loi, par la police, par les gendarmes, par les magistrats, se faisant prendre en photo au sommet d’un gratte-ciel aux Usa. Je dis que cela sera difficile pour le secrétaire général de la présidence de la République quand le président de Fecafoot, son ami « intouchable » comme lui, refusera de déférer à une convocation à la Police judiciaire ou au cabinet du Procureur dans le cadre de cette enquête ouverte « sur très hautes instructions du Président de la République. » Pire encore, si ce « meilleur de tous les temps… », Ce « plus riche que… », Ce « plus grand que… » Est reconnu coupable. Toute l’Eglise de Tsinga descendra-t-elle dans la rue ? Sûrement. Un des communicateurs n’avait-il pas déclaré sur un plateau de télévision que « s’attaquer à Samuel Eto’o, c’est s’attaquer à Dieu. » On vous le redit : le foot, c’est l’opium du peuple au Cameroun. Il rend fou et peut casser la baraque.

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Est-ce l’aube ?

Le père Jean NKuéte vit la mauvaise saison. La saison des pressions, des sollicitations, des recommandations et aussi des collusions pour des places au Comité central du Rdpc. C’est le cas de Samuel Eto’o. Certains dans la base militante, qui ont souffert de mille martyrs pour le Rdpc depuis sa fondation, soupçonnent ce brillant dribbleur de vouloir rejoindre les rangs du Rdpc depuis qu’il a rencontré le secrétaire général du comité central du Rdpc. Il aurait confessé à Nkuété son envie irrésistible d’entrer au Comité central du Rdpc, tout en avouant son penchant pour Paul Biya, comme s’il sait déjà que c’est Paul Biya qui sera le candidat du Rdpc à l’élection présidentielle anticipée en préparation. Un ami président de section Rdpc dans le Mfoundi croit que c’est une infiltration d’opportunité, non exempte d’intérêt, voire d’un agenda caché.

Le secrétaire général du Rdpc aurait conseillé au « plus grand que… », au « plus riche que… », à « l’intouchable… », au « tout-puissant… » de se conformer aux textes de base du parti, que  le postulant n’a évidemment  jamais lu. Il a été conseillé au « footballeur le plus… » de prendre la carte du parti, de payer ses cotisations  et surtout, de militer dans une cellule de base. D’ailleurs, plusieurs présidents de comités de bases ici à Yaoundé se bousculent déjà pour l’avoir parmi leurs militants.

Les militants de base, adeptes fous furieux du président de la Fecafoot ou pas, verraient d’un très mauvais œil, l’entrée par effraction ou de « clando » parachuté au Comité central du Rdpc de ce curieux militant qui n’a jamais mouillé le maillot du parti.

Mais la grande crainte est celle des mois prochains. Si l’infiltration de cet « intouchable » se concrétise au Comité central du Rdpc. Il s’y comportera tel qu’il se comporte dans la tanière des lions, tel qu’il se comporte à la Fédération ; tel qu’il s’est toujours comporté. C’est le président national du Rdpc qui en pâtira.  Le « plus fort que… », confisquera tous les postes : président national, de secrétaire général du Comité central, de président  de chaque commission du parti, etc. Comme il le fait dans la tanière des Lions indomptables de football senior. Un de ses fans le plus radical m’a dit que c’est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Me rappelant le nom de son association : « Eto’o peut ».

Le Rdpc est l’aube d’une nouvelle aventure pour Samuel Eto’o au Cameroun. Après l’échec des call-boxs et des paris sportifs, après la fosse commune des équipes et des sélections nationales de football toutes catégories confondues, sans compter les grelottements du championnat national de football.

Son Ami Paul Biya dont il fût un grand soutien face à  «  Nkap Pia » ? va-t-il lui ouvrir les portes de protection ou de l’enfer ? That is the question.

Nous ne perdons rien à attendre et ça, ça va se savoir.

Saint-Eloi Bidoung

 

 

 


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