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En l’espace d’une semaine, le public s’est régalé avec les biscuits de la tanière. Malheureusement, chacun les accepte ou les rejette, en fonction de la thèse qu’il veut voir prospérer éternellement, des cibles à toucher ou simplement du besoin d’entretenir un centre d’interêt polémique pour animer la galerie. Et si la sortie de Vincent Aboubakar nous renseigne sur la cohabitation entre coéquipiers et leur rapport avec le staff, celle de Ngadeu nous renseigne sur le comportement sournois de certains membres du staff et qui ne date pas d’aujourd’hui. Les états d’âme de plusieurs joueurs, viennent des rapports officieux qui leur parviennent de leurs coéquipiers et du staff. Ils vont, jusqu’à leur rapporter des conversations entre eux, où ils ne leur disent jamais quel rôle ils ont eux même joué. Mais passons.
Lorsque Ngadeu dit : « Deux minutes avant qu’ils ne commencent à lire la liste, j’ai reçu un message sur mon téléphone me disant qu’on vient d’enlever ton nom. » je le crois sincère. Très sincère même. Mais quelle est la fiabilité et la crédibilité de ce messager caché, qui a participé à la séance de soustraction du nom de Ngadeu, et qui discrètement lui envoie le message pour trahir la combine? Le même qui ne peut pas s’afficher, prendre ses responsabilités, dénoncer et aider à régler une fois pour toute la gangrène ? Pourquoi nous laisse-t-il volontairement dans une situation de suspicion qui n’épargne personne, même pas le coach? C’est lâche. Sauf qu’il crée une situation insoluble dans l’esprit d’un joueur qui, je l’ai dit en d’autres occasions, méritait cette coupe du monde. Le coach en a décidé autrement, je passe à autre chose.
Cette lâcheté des responsables qui gravitent autour de cette équipe ne date pas d’aujourd’hui. En 1990, Nepomniachi réuni tous son staff et demande à chacun de lui proposer une liste des 22. La séance de travail finie, les membres de l’encadrement viennent faire la propreté. Ils retrouvent une feuille qui traîne, où Kaham l’un des adjoints avait couché la liste des 22…sans Ebongue. Ils informent clairement Bouboule que c’est Kaham qui a demandé à ce qu’il ne soit pas sélectionné. Il est attaqué par le public, quand l’affaire atterri dans les médias…à tort! Et jusqu’aujourd’hui ça le hante. L’envoyeur de message est tranquillement assis, émarge, lit ce message et envoie les pestilences qu’il est incapable d’assumer. Les problèmes donc ne finiront jamais. Chers camerounais, que Dieu vous garde!
Martin Camus MIMB
