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[Tribune] Célestin Bedzigui : « L’introduction du tribalisme dans le discours politique, c’est Maurice Kamto »

C Bedzigui Maire

Dans une tribune publiée le dimanche 04 juillet 2021, Célestin Bedzigui, président du Parti de l’alliance libérale (PAL) revient sur le communiqué de Maurice Kamto condamnant les dérives langagières sur la toile. En répondant au journaliste Alex Gustave Azébazé, l’homme politique affirme que c’est Maurice Kamto qui a introduit le discours tribal dans le champ politique au Cameroun.

 

C Bedzigui Maire
Célestin Bedzigui – Capture photo

« L’introduction du tribalisme dans le discours politique.. c’est lui. J’étais au Conseil Constitutionnel ce jour là où pour la première fois et en mondio-vision, Kamto a lancé ce cri primal étalant cette flamme et cette haine qui le consumait  et qui révélait l’importance qu’avait dans son esprit l’antagonisme tribal… Jamais, O grand Jamais dans la classe politique,  aucun d’entre nous leader, en 30 ans, ne s’était enfoncé dans un tel abîme », écrit le Maire adjoint numéro 2 de la commune d’arrondissement de Monatelé.

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la tribune.

LETTRE A ALEX GUSTAVE  AZEBAZE AU SUJET DE SON APPRECIATION DITHYRAMBIQUE DE LA LETTRE DU Pr. MAURICE KAMTO A SES MILITANTS INSULTEURS INVÉTÉRÉS.

Un proverbe de chez nous dit que « lorsqu’on couvre, ça pourrit, mais lorsqu’on étale, ça sèche ».  En vous disant mon désaccord avec les louanges que vous faites de la communication de Maurice Kamto demandant à ses suiveurs d’abandonner le recours à l’insulte généralement tribaliste comme mode de réplique ou d’argument dans le débat politique sur les réseaux sociaux, je veux que mon propos de ce jour soit compris comme un souhait  de voir se  dessécher  l’exaltation du tribalisme dans notre pays depuis quelques années, exaltation qui est une pulsation mortifaire de la citoyenneté.

En fait, autant je ne peux manquer d’apprécier la décision prise par Kamto de redevenir par cet acte,  un homme politique normal, autant je le tiens  pour principal vecteur du déclassement du discours politique dans notre pays au cours des dernières années. 

Aujourd’hui, en résultat, il est perçu comme le plus grand commun diviseur des Camerounais et ne pourra pas se défaire  aussi facilement de cette stigmate. Pendant 25 ans, nous avons mené le combat politique dans notre pays en gardant de la hauteur, tous acteurs confondus, malgré la dureté et la profondeur des divergences. Vous en avez été un témoin privilégié.

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Il a fallu que Kamto, pièce rapportée du marigot du parti au pouvoir avec lequel il a dîné pendant 7 ans au Gvt,  entre en scène et troque le dépit d’avoir été écarté du gouvernement pour celui de messie  pour que les choses se dégradent et deviennent le marécage d’où il tente de sortir aujourd’hui. Dis-lui que c’est presqu’impossible sans repentance publique.

L’introduction du tribalisme dans le discours politique.. c’est lui. J’étais au Conseil Constitutionnel ce jour là où pour la première fois et en mondio-vision, Kamto a lancé ce cri primal étalant cette flamme et cette haine qui le consumait  et qui révélait l’importance qu’avait dans son esprit l’antagonisme tribal… Jamais, O grand Jamais dans la classe politique,  aucun d’entre nous leader, en 30 ans, ne s’était enfoncé dans un tel abîme.

Le plus grave viendra lorsque, le jour de la prestation de serment du Président de la République de qui il tenait sa nomination au Gvt en tant Ministre, il a dans son adresse vidéo qualifié cette cérémonie de « souillure »…

Davantage et pire, ses partisans avec son approbation silencieuse,  se sont livrés à la profanation des lieux symboliques de l’Etat à l’étranger, brouillant ainsi l’image de la République du Cameroun à laquelle tout citoyen digne de ce nom est attaché, en dépit des frustrations et autres désaccords de la gouvernance actuelle de notre pays.

Et lorsque pour  exprimer leur  désapprobation de telles derives certains s’exprimaient,  ils recevaient sur la tête des trombes d’insultes et de calomnies avilissantes de la part des MRCistes etablis en mode Talibans sur les réseaux sociaux, des spectacles dont son silence montrait bien qu’il se délectait.

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Je suis de ceux dont l’honneur et la dignité ont été ainsi insultées, traînés dans la boue des mois durant des mois,  sans que Kamto ne réagisse. Au dessus de ma modeste personne et de celles des autres concitoyens victimes de cette horde, il y aura l’honneur bafoué de notre pays qui subit au fils des jours des formes d’agressions que ne connaît aucun autre pays au monde, ce qui montre que se dire dire opposant n’est pas synonyme de s’attribuer la licence d’insulter ou de profaner.

Aujourd’hui que la maladie dont il a toléré l’incubation est sur la voie de la métastisation, on le voit servir un discours  sybillin et bénin à sa horde d’enragés pour qu’elle arrête ses méfaits, sans un mot de pardon pour tous ceux qui ont été ignominieusement  et moralement agressés. 

Non! Kamto ne saurait être lavé du crime dont il a été complice sans expressément présenter des excuses ou demander pardon aux victimes des actes posés en son nom. Des excuses sont dues aux citoyens  et à la Republique du Cameroun victimes d’outrages avérés.

Nous attendons ce pardon. Sa lettre à ses militants fanatisés est un premier pas dans la bonne direction. Nous l » encourageons à faire le second pas, celui d’une parole de repentance adressée aux victimes des exactions et voies de fait commises en son nom. A défaut de quoi, il restera attaché au pied  de la répugnance sociale par une large proportion de l’opinion où ses sicaires typiscrites l’ont ravalé.

Sa Majesté Célestin Bedzigui

Président du PAL

Elu Local


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