Le Championnat d’Afrique des Nations Cameroun 2020 est une compétition qui passionne les Camerounais, du moins si l’on en juge par le nombre de spectateurs qui assistent aux différentes rencontres.
Toutefois, le déroulement de cette compétition met à nu le manque criard d’infrastructures routières dans nos principales villes que sont Douala et Yaoundé.
La fermeture à la circulation de longues heures durant des principaux axes qui desservent les arènes où se jouent les matchs est un vrai calvaire, pour les nombreuses populations qui habitent les zones alentours. Même la circulation dans les quartiers qui constituent le cœur de la vieille ville de Douala (Bonapriso, Bonanjo, Bali, New-Bell) devient mission impossible. Je ne fais même pas cas des quartiers de Douala Est ( Yassa, Nyalla, Mbanga Bakoko, Mbanga Japoma…).
Des plans de circulation ont été élaborés par les autorités administratives, et le privilège de la circulation accordé aux officiels et équipes qui participent à la compétition. C’est le lieu de s’interroger: la circulation des populations résidentes a-t-elle été intégrée à ces plans de déplacement? Au regard des nombreux tracas auxquels lesdites populations sont soumises, il faut bien répondre que non.
Pourquoi et comment fermer la pénétrante Est de Douala, qui dessert une zone qui compte bien a minima 700 mille voire un million d’habitants pendant tout un après-midi de 14 heures à 22 heures? Pour quel intérêt ?
Les équipes et officiels peuvent être conduits par convois à des heures précises, vers les lieux de déroulement des matchs. Ce qui limiterait le temps d’interruption de la circulation, et rendrait moins pénible les déplacements des citoyens qui ne demandent qu’à regagner leur domicile, après une longue journée de labeur.
Il ne reste plus qu’à espérer une revue critique rapide de cette disposition, qui laisse un goût amer aux populations qui ne demandent qu’à vivre une expérience sportive agréable et pleinement satisfaisante.
Il importe également que de vrais travaux d’aménagement infrastructurel soient lancés dans nos villes, pour les doter de voies alternatives en qualité et nombre. De beaux stades c’est bien, toutefois il faut des routes pour s’y rendre et surtout, pour circuler et continuer à vaquer aux occupations les plus ordinaires, pendant et au-delà des moments de distraction.