« Paul Biya, jamais en panne d’idées novatrices »
Dans la tonalité du propos. Dans la permanence de ses combats. Dans la détermination de son engagement. Malgré un agenda international particulièrement éprouvant, suite à son voyage outre-Atlantique dont il n’est revenu que la veille de son rendez-vous avec le peuple. En dépit du poids des années. Nonobstant les contrariétés et contraintes internes et externes, Paul BIYA, Président de la République, Chef de l’État du Cameroun, est apparu requinqué. Placide. Intrépide. Comme porté par la grâce des commencements… du Renouveau National. Jamais en panne d’idées novatrices. De projets porteurs. De réalisations qui, au fil des âges, donnent de la densité et de la consistance à son projet de société et au contrat social passé avec le peuple camerounais.
A la fois char et charriot, le Message à la Nation, le 31 décembre 2022, constitue à nos yeux de néophyte, un référentiel dans l’ordre des communications politiques de Nouvel An. Le charriot qui véhicule les messages dont le Message à la Nation du Président de la République est porteur ; le char qui porte l’estocade pour réduire à néant velléités et volonté de déstabilisation, exprimées jusqu’ici en des termes aussi divers que la course à la succession ou toute autre manœuvre de perturbation à l’ordre public.
*1) Aux âmes bien nées, le nombre des années n’entame ni ardeur, ni hardiesse.* Détermination. Résolution. Pugnacité. Traits caractéristiques du profil du Chef de l’État, ce soir de la Saint-Sylvestre.
A l’examen de sa prestation radio-télévisée du 31 décembre 2022, et à l’évaluation de sa prestance, Paul BIYA demeure l’homme qui préserve la claire vision de son devoir de Chef d’État et sait à quel dossier donner la préséance dans l’ordonnancement de son agenda politique. Tout en contraste et en contradiction avec l’image loufoque que les esprits vilains s’emploient à lui imposer comme camisole de force, il affiche Lucidité. Intensité. Densité. Intangibilité.
Aujourd’hui autant qu’hier et plus que demain, il s’est montré arcbouté à sa mission dont la satisfaction première demeure son unique horizon : poursuivre sa politique d’inclusion sociale à travers une meilleure distribution des fruits de la croissance, diversifier les sources de revenus de l’Etat en explorant de nouvelles niches de croissance, créer des emplois pour juguler le chômage des jeunes, poursuivre les délinquants économiques devant les tribunaux compétents pour qu’ils rendent compte. On disait avant… pour qu’ils rendent gorge. « A quelque niveau que ce soit… quel que soit leur rang social, chacun à son niveau ».
Ces locutions discursives ne relèvent point de l’habillage artistique. C’est un supplément déterminant. Tant il peut faire office de « supplément d’âme » à la politique du Renouveau National. Rigueur et moralisation en étaient déjà le moteur en l’An I de ce projet de société. Elles le demeurent en l’An 40. L’année 2023 en sera la (parfaite) illustration, avons-nous compris. C’est un engagement sur l’honneur qui vaut renouvellement du serment présidentiel, prêté le 06 novembre 1982 :
« Je tiens une fois encore à rappeler que tous ceux qui s’enrichissent illicitement, en spoliant l’Etat, à quelque niveau que ce soit, vont rendre des comptes. J’exhorte tous les Camerounais, quel que soit leur rang social, à s’engager résolument dans ce combat que je mène depuis des années. Chacun, à son niveau, doit faire montre de probité et veiller à la préservation de l’intérêt commun. C’est en agissant ensemble, de manière déterminée et résolue, que nous parviendrons à triompher de la corruption qui existe encore dans notre société ».
Aveu d’échec ? Que non ! Plutôt reconnaissance de ce que les batailles d’ordre moral sont de tous les temps et nécessitent du temps, une implication collective et un engagement personnel. Est-il possible de faire de la vertu ce que le bon sens est supposé être dans le monde ? La chose la mieux partagée alors que la vertu ne s’épanouit pleinement et paradoxalement que sur les terres du vice et les terreaux de la morale.
Paul BIYA sort des rangs (comme toujours) et s’engage à faire sa part de devoir : « L’an dernier, dans des circonstances similaires, je vous avais fait part de mon souci de renforcer la gouvernance dans la gestion des affaires publiques et de maîtriser les dépenses de l’Etat. Je peux vous assurer que ce souci demeure constant et intangible ».
S’agit-il d’un saut en solitaire pour sauver son âme ? Pas seulement : « En ce qui me concerne, je continuerai à faire tout ce qui est possible pour assurer le progrès de notre pays. Je sais pouvoir compter sur la contribution de chacune et de chacun de vous pour y parvenir ».
On croit entendre Paul BIYA (re)dire : rigueur, moralisation. Comme dans son premier discours d’investiture en 1982. La démocratisation n’est pas en reste. Bien au contraire ! La décentralisation cavale à la régulière. Pour la troisième fois depuis son avènement, la Chambre Haute du Parlement qui représente les Collectivités Territoriales Décentralisées, procédera au renouvellement de ses effectifs avec l’organisation des élections sénatoriales prévues en cette année 2023. Ce sera probablement le coup d’envoi du cycle électoral qui devrait conduire le Cameroun à l’horizon présidentiel de 2025. La politique de libéralisation de l’économie poursuit également son cours. La confiance renouvelée au secteur privé et l’annonce de la mise en chantier de grands projets miniers et routiers, sont autant d’indicateurs qui confirment la permanence des idéaux politiques du Renouveau National (rigueur, moralisation, démocratisation, libéralisation), et traduisent la constance de son engagement politique.
*2) Un esprit sain dans un corps sain : le Président BIYA fait déchanter la coterie.* A bientôt 90 ans dont 40 au sommet de l’État, le Président de la République du Cameroun fait rabattre le caquet aux perroquets qui spéculent sur son état de santé.
Yaoundé-Washington-Yaoundé, c’est un distanciel considérable que vient de braver, sans anicroche, l’homme du 6 novembre 1982 : « Le temps d’un vol entre Yaoundé et Washington, D.C. (Arlington County), VA est d’environ 17:10 heures, en considérant une distance moyenne de 11 522 km, tant pour les vols avec ou sans escales », peut-on lire dans les indications techniques du voyage. Enchaîner par la même occasion, communications publiques, audiences privées et cérémonies protocolaires au long cours, en l’espace de trois jours, est loin d’être une sinécure. C’est loin, en tout état de cause, de ressembler à un agenda confectionné pour personnalité « moribonde ».
Et pourtant, Paul BIYA l’a fait en prenant activement part au sommet des leaders États-Unis-Afrique tenu à Washington, D.C. du 13 au 15 décembre 2022.
Il est coutumier du fait. Il fit ainsi lors de la célébration du cinquantenaire de l’État unitaire du Cameroun, le 20 mai 2022. Il ne rejoignit Yaoundé que la veille de la parade militaire et civile qu’il présida pendant plus de deux heures d’horloge au Boulevard du 20 mai à Yaoundé. Après un séjour en Europe où il se rendit à une semaine de la fête nationale… Autant que je sache, les « légumes » ne prennent pas autant de risques à bord du « métal volant », quel que soit le confort des aménagements en-dedans. Dont acte !
*3) Un phare dans le brouillard : « En ce qui me concerne, je continuerai à faire tout ce qui est possible pour assurer le progrès de notre pays ».* Malgré la simplicité de la formule et l’humilité sous-jacente de l’engagement, voici une profession de foi qui en rappelle d’autres dans la même veine : « Aussi longtemps qu’un Camerounais ne mangera pas à sa faim, qu’il n’aura pas accès à l’éducation, qu’il ne recevra pas les soins de santé auxquels il a droit, notre tâche ne sera pas terminée » (Paul BIYA, discours d’ouverture du 2ème Congrès extraordinaire du RDPC, le 07 juillet 2001).
Sur un visage placide. Les mots pour stigmatiser les maux qui ruinent la réputation du Cameroun et paralysent son émergence, ont préservé la vigueur et la ferveur de leur véhémence. À la dimension de la dégradation démentielle du tissu social que causent les comportements déviants : incivisme, corruption, enrichissement illicite…
En 27 minutes de discours, aucune allusion à ses 40 ans d’exercice continu de la magistrature suprême. Assurément, pour le Président de la République, Paul BIYA, ce repère-là n’en était pas un. Peut-être était-ce seulement une borne au bout d’une étape, mais pas nécessairement la borne finale, l’épilogue d’un parcours politique qui sait se trouver de nouveaux ressorts pour rebondir ; du grain à moudre pour nourrir « la nouvelle dynamique » et tenir en éveil permanent, le flambeau du Renouveau National.
L’engagement est total : en 2023, s’allumera le bateau Amiral Cameroun à base de combustibles de minerai de fer sur trois sites pour suppléer au « pétrole lampant » en cours d’extinction, et donner plus d’eau et d’énergie à un moteur (re)lancé à 700 kilomètres de route, sur un réseau en voie de rallongement et de densification sur bitume ou asphalte de réhabilitation.
Passagers à bord, l’équipage que conduit Paul BIYA, pilote en Chef, vous souhaite un agréable voyage dans la galaxie 20-23 !