Lebledparle.com vous propose le texte intégral
Un pays qui tient régulièrement des élections présidentielles, législatives et municipales, connaît des alternances pacifiques à la tête des institutions, organise des referendums sur toutes les questions importantes, mais dont l’essentiel des moyens de production et de distribution (terre, mines, industries, banques, commerces) appartient à une infime minorité qui vit dans l’opulence pendant qu’une partie significative de la population vit dans la misère peut être définie comme une démocratie qui gouverne par le peuple.
Un pays dont ne connaît pas de grands changements à la tête des institutions du pays mais dont les moyens de production et de distribution sont détenus par l’état, les collectivités locales et les coopératives, qui assure à la grande majorité des citoyens emploi digne, logement décent, éducation accessible, santé pour tous, etc… est une démocratie qui gouverne pour le peuple.
Comment est-il possible de gouverner par le Peuple sans gouverner Pour le Peuple ? En exerçant un monopole sur les instruments qui construisent et contrôlent la pensée (éducation, religion et média), une minorité peut amener la majorité à voter régulièrement contre ses propres intérêts.
Dans un pays où la grande majorité de la population mange à sa faim, où le logement, l’éducation et la santé sont accessible pour tous, est-il besoin de solliciter périodiquement les suffrages du Peuple et de connaître l’alternance à la tête des institutions? Il est de l’a nature humaine de ne point se satisfaire durablement du seul assouvissement de ses besoins matériels. Le désir de dignité, d’expression de ses préférences, etc s’intensifie quand sont satisfaits les besoins basiques.
L’idéal serait clairement de gouverner Par et Pour le peuple. Mais un peuple mal nourri et sous éduqué est aisément manipulable et ne peut gouverner. Il paraît dont judicieux de commencer par gouverner Pour le peuple jusqu’à ce que le peuple en santé, bien logé et éduqué réclame et obtienne le gouvernement par le peuple et pour le peuple.
L’histoire montre en effet que des régimes autoritaires mais ayant à cœur l’intérêt national et populaire ont précédé l’émergence de régimes démocratiques solides.