Aristide Mono, docteur en sciences politique a commis une tribune le lundi 8 mars 2021 sur Facebook, dans laquelle il ressort la stratégie adoptée par le régime actuel pour tuer son adversaire politique le MRC. L’analyste politique donne aussi son point de vue et milite pour un jeu politique conventionnele très détendu au Cameroun.
L’arme de destruction la plus puissante mobilisée par le régime contre la nouvelle opposition aura été la haute manœuvre de réduction du MRC en parti Baham puis Bamiléké. La répression et la création des quasi-opposants (quasi = à peu près) viennent après.
C’est l’une des plus vieilles stratégies de l’ordre dominant qui, à chaque fois qu’il sent un ordre oppositionnel redoutable émergé, déploie la carte de son cantonnement tribal/ethnique à l’effet de dresser le reste de tribus et d’ethnies contre cette opposition limitant ainsi son implantation nationale (Rognage). Les upecistes, les Ahidjoistes et les frontistes du SDF en savent quelque chose.
Pour contourner la létalité(capacité) de cette arme dans un pays foncièrement sensible au tribalisme/régionalisme, il faut, dans les tactiques politiques, minorer (dans les communications) la quête du pouvoir suprême au profit de la défense des priorités quotidiennes des camerounais. Cela permettra de créer plus d’adhésions et multiplier des foyers de revendications politiques et de conscience revendicative sur l’ensemble du territoire coupant ainsi l’herbe sous le pied des utilisateurs de cette arme (accusation de conquête tribale du fauteuil présidentiel).
Il faut des oppositions non/trans partisanes dans toutes les localités. Le reste va suivre.
L’opposition doit donc davantage se conduire comme une société civile radicale bien que cette stratégie soit un peu coûteuse.
C’est un travail d’intersaison politique. ……
Moi je suis partisan d’un jeu politique conventionnellement très tendu au Cameroun. C’est ça qui fera la vitalité et l’attractivité de notre jeu électoral. Pas les jeux sans enjeux qu’on connait depuis 1960 (exceptée 92). J’aimerais vivre des classicos électoraux comme ceux que les États-Unis, la France et l’Angleterre nous offrent à chacune de leurs présidentielles.