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Tribune : L’éducation au Cameroun comme une cacophonie

Biba Francois PCRN

L’Honorable François BIBA du PCRN  a publié un texte sur Facebook le mardi 25 août 2020, dans lequel il fustige la conduite de l’éducation au Cameroun. Le député de la nation ressort les plaies du système éducatif et propose des solutions à court, moyens et long terme pour sauver l’éducation camerounaise du naufrage dans laquelle elle est plongée d’après lui.


Biba Francois PCRN
Hon. François Biba – capture photo

Lebledparle.com vous propose de lire cette sortie de l’Honorable François BIBA député de la Nation.

L’ÉDUCATION AU CAMEROUN COMME UNE CACOPHONIE

Une grande œuvre musicale aux sons désagréables où, chaque membre du gouvernement joue sa partition à l’instar des ministres en charge de l’éducation qui, depuis peu font étalage de leur génie.

Le 27 juillet dernier, nous dénoncions l’eau propre qui avait coulé aux examens officiels.

Nous interpellions le gouvernement afin que les auteurs soient débusqués et les responsabilités assumées par chacun.

Après enquête diligentée par la Ministre des Enseignements secondaires, les auteurs de cet acte ont été dévoilés.

Mais est-ce pour autant suffisant ?

Il est très facile de faire porter le chapeau à quelques individus sans défense alors que nous savons pertinemment que le système tout entier est à remettre en cause.

1) Des dispositions ont-elles été prises afin que pareille situation ne se présente pas ?

2) Des dispositions ont ont-elles été prises afin que nul ne morde à l’appât du gain facile?

Et comme pour se rire à gorge déployée des citoyens que nous sommes et monter dans les octaves d’un décibel étourdissant, les « auteurs » sont suspendus de leur fonction pour une durée de 03 mois. Juste le temps de distraire l’attention des camerounais en colère.

Il s’agit de la partie visible de l’iceberg car le mal est bien plus profond.

Comment exiger honnêteté à des travailleurs aux salaires de misère?

Comment attendre le meilleur des personnes qui continuent de courir après le paiement des primes d’examen de la session 2019 alors que la session 2020 a amorcé sa fin?

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Avec des conditions de travail déplorables l’on se permet d’enjoindre engagement et loyauté.

Bientôt la rentrée scolaire.

Les préoccupations des parents et des enseignants ne sont pas prises en compte. Mais déjà le MINESEC, par le canal d’un communiqué de presse daté du 17 août courant convie les parents à payer « Des contributions exigibles et des frais d’examens pour le compte de l’année scolaire 2020-2021 ».

Messieurs les ministres, les parents ne savent même pas encore si leurs enfants seront inscrits pour l’année 2020-2021.

En effet  dans toute cette cacophonie gouvernementale, vous avez arrêté les effectifs à 50 par classe redoublants compris.

Nous avons posé le problème, apporté des propositions qui ne sont pas encore mises en œuvre mais déjà vous passez à l’étape supérieure.

Messieurs les ministres, nous avons décrié le peu de management dont vous faites preuve dans la prise de décision, mais une fois de plus vous avez décidé de continuer dans le bruit assourdissant de la cacophonie dont vous êtes l’auteur et, sans au préalable consulter les principaux acteurs que sont parents et enseignants, vous changez la date de la rentrée scolaire.

Une rentrée scolaire qui inquiète et interroge

1) La COVID-19 est toujours d’actualité quelles sont les mesures prises par le gouvernement? Notamment pour éviter l’énorme échec de la reprise du 1er juin 2020.

2) Que deviennent les enfants qui, parce que désormais 50 élèves par classe n’auront pas de place?

3) Aux effectifs éclatés devront être affectés des enseignants.

Occasion idoine pour enfin régler le problème des CAPIEMP qui, depuis le 08 juin 2020, réclament à cor et à cri d’être contractualisés selon les critères que vous avez fixés mais vous vous obstinez à ne pas les respecter.

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« Nous allons privilégier ceux qui ont été formés depuis des années et qui n’ont pas pu avoir un emploi. La fonction publique ne recrutant que les personnes âgées de 32 ans, nos partenaires ont voulu qu’on trouve une solution à ce problème social en allant jusqu’à 40 ans et nous l’avons fait. A cause de l’inadéquation entre le nombre des enseignants formés et les places disponibles, les enseignants ayant de l’expérience sont en première ligne « . Telles sont vos déclarations monsieur le MINEDUB.

De nombreux camerounais attendent que vous respectiez vos engagements.

Vous annonciez pourtant une seconde vague vraisemblablement pour le mois d’août qui viendra résoudre ce problème. Qu’en est-il?

Pour une gestion efficace et efficiente du secteur de l’éducation:

1) De la planification des cours

Soit le retour à la mi-temps.

2) De la prime d’intéressement

Pour tous les enseignants à laquelle nous ajoutons le paiement des primes d’examen pour le compte de la session 2019.

3) De l’augmentation des salaires

4) Des infrastructures

Avec  comme objectif à long terme « un quartier une école un lycée »

 5) Du recrutement et de l’affectation des enseignants

Dont la contractualisation des CAPIEMP les plus anciens.

6) De la prise en compte et du contrôle des établissements privés

Une nation qui délaisse l’éducation est en proie aux incivilités.

L’HUMAIN RESTE ET DEMEURE AU CENTRE DE NOS PRÉOCCUPATIONS

Honorable François BIBA


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