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Tribune : L’histoire retiendra que Paul Biya a accéléré le processus d’indépendance totale du Cameroun

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Patrick Duprix Anicet Mani, militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) propose aux internautes sur Facebook une réflexion sur Paul Biya. Dans cette tribune publié le 1er juillet 2020, le militant du parti au pouvoir que le président national de son parti et président de la République du Cameroun a posé un acte qui apporte un sang neuf à l’indépendance totale du Cameroun.


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Paul Biya – capture photo

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« Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu dans la lumière et ce que vous aurez dit à l’oreille dans les chambres sera prêché sur les toits», dit la Bible dans l’évangile de Luc chapitre 12 verset 2 et 3.

Les Camerounais sont plus que jamais témoins de la véracité de ces versets en cette fin du mois de juin 2020, avec la tournure que prennent certains évènements. L’une des choses qui leur a été cachée, dont personne ne parle dans le Gouvernement, qui ne fait pas partie du programme d’histoire enseigné ni au primaire, ni au secondaire et encore moins à l’université, c’est le pacte colonial. Il s’agit des accords signés entre les anciennes colonies françaises et leur ancienne autorité administrative, touchant les domaines comme le militaire, le politique, mais surtout l’économie. Ces accords signés juste avec les indépendances sont toujours en vigueur et appliqués à la lettre par ces Etats.

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Les entreprises françaises d’abord

Au Cameroun ces accords ont été signés le 26 décembre 1959, quatre jours avant la proclamation de l’indépendance du Cameroun orientale. Précision importante à faire, au moment de la signature de ces accords, les conseillers camerounais qui étaient autour d’Ahmadou Ahidjo ont été écartés et seuls deux conseillers français sont restés sur la table au nom du Cameroun. Ainsi les accords ont été négociés et signés côté français par les Français, et côté Camerounais par le président Ahidjo conseillé par les Français. Pour le dire simplement, les Français ont signé entre eux des accords qui engagent le Cameroun, sans que les dirigeants de l’époque ne lèvent le petit doigt, s’ils en avaient même la possibilité. Ces accords contiennent 11 points essentiels, qui ne peuvent pas être tous évoqués ici, sauf celui qui est plus d’actualité, le 4eme point qui stipule que la priorité doit être accordée aux intérêts et à l’entreprise française dans les marchés publics et appels d’offre publics. En d’autres termes, si l’Etat Camerounais veut passer un marché public et qu’une entreprise française est parmi les soumissionnaires, il n’y a plus à réfléchir, le marché doit lui être attribué même si elle présente l’offre la plus chère.

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Il faut reconnaître que depuis quelques années le Cameroun a tant bien que mal essayé de se soustraire de cette contrainte, en attribuant des marchés au Chinois comme les barrages de Lom Pangar, Memvele, l’autoroute Yaoundé Douala entre autres, en se justifiant par le défaut d’argent et la capacité des entreprises chinoises à préfinancer les travaux à travers Eximbank China. Mais il faut relever que si la France a laissé faire, c’est parce que ces marchés nécessitaient de l’argent à investir. Mais quand il s’agit des marchés d’exploitation où pas grand-chose ne doit être investi, comme la concession du terminal à conteneurs du Port autonome de Douala, cette France s’est levée pour rappeler au Cameroun que ces accords sont toujours en vigueur. Et avec une dose d’humiliation. Voilà par exemple la visite de Le Drian, venu rappeler au gouvernement camerounais, et surtout permettre que les Camerounais découvrent une fois de plus l’existence de ces accords cachés dont la mise en application est aussi source de leur mal vivre.

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