La Covid-19 est à nouveau à la pointe de l’actualité. L’histoire semble bégayer : nous sommes revenus à la situation de l’année dernière, à la même période, mais cette fois, nous devons faire face à de nombreuses variantes du SARS-Cov 2, le virus de la covid-19 ; un virus facétieux qui échappe à tout pronostic, en changeant constamment de forme, avec des symptômes nouveaux. La cacophonie règne au niveau mondial, en ce qui concerne les traitements proposés, et l’OMS en perd son latin. L’accent est désormais mis sur les vaccins, et la concurrence à ce sujet bat son plein en ce moment.
La publicité autour des vaccins, comme dans une foire aux bestiaux.
Le combat est rude entre les firmes pharmaceutiques, les laboratoires, les structures sanitaires, les pays ; chacun fait la promotion de son vaccin, vante ses mérites, ses performances, son niveau de fiabilité et d’efficacité. On se croirait dans un marché aux bestiaux, ou une vente à la criée au marché de Mokolo à Yaoundé. Tout porte à croire que le vaccin est devenu une simple denrée, comme n’importe quel produit commercial. On a l’impression que l’aspect sanitaire est relégué au second plan au profit de l’aspect mercantile. L’on semble brader la santé et la vie de milliards d’êtres humains sur la planète, au profit de l’enrichissement de quelques-uns.
Une fois de plus, les populations pauvres d’Afrique, en éternels consommateurs, semblent en marge des préoccupations mondiales en matière de vaccins. On leur impose des vaccins, dont le choix est souvent dicté par des intérêts plus commerciaux que sanitaires. L’on est en droit de s’étonner de la « générosité » et de la sollicitude soudaine des pays occidentaux vis-à-vis des populations africaines, au sujet des vaccins contre la Covid-19. L’on ne constate pas le même empressement concernant le vaccin contre le paludisme, par exemple, évoqué il y a quelques années, mais qui aujourd’hui est aux oubliettes. Une fois de plus, les « bienfaiteurs » et les âmes bien pensantes de l’Occident pensent et décident pour les africains. L’on constate également une certaine impuissance des scientifiques, des industries pharmaceutiques, du corps médical et de la médecine moderne dans la prise en charge des malades du Covid-19.
Les difficultés de la médecine moderne face à la Covid-19.
Le flou artistique qui entoure les traitements et les vaccins contre la Covid-19 nous amène à penser que la médecine moderne est désemparée, impuissante face à ce virus insaisissable. Les difficultés rencontrées dans la prise en charge des malades de la covid-19 sont les mêmes dans tous les pays du monde. Les hôpitaux sont débordés par un afflux massif de malades. Leur capacité d’accueil est largement dépassée, et des malades sont souvent refoulés à la porte des hôpitaux ; un déficit en personnel soignant, en médicaments et en équipements sanitaires ; l’on arrive même à des situations dramatiques dans les hôpitaux, où l’on est amené à sélectionner les malades à soigner, en laissant mourir les autres, en général les plus âgés avec des comorbidités.
Au Cameroun en ce moment, c’est le « sauve-qui-peut », chacun pour soi ; l’heure est à la débrouillardise ; chacun utilise les moyens de bord à sa portée pour se prémunir contre la Covid-19 ; chacun y va de sa formule magique et de sa recette miracle : tisane d’artemisia, ekouk, mfol, la reine des herbes, menthol, cristaux de menthe, Ngul Betara, Mebala, potion à base de miel, de citron, de gingembre et d’ail, etc … Cependant, une foule de questions sur les vaccins se posent avec acuité et requièrent des réponses claires, au moment où des campagnes de vaccination sont organisées à travers le monde et sont imminentes dans notre pays.
Questions cruciales concernant la vaccination contre la Covid-19.
Ces questions sont les suivantes :
– Doit-on passer un test de dépistage de la covid-19 avant de se faire vacciner ? Que se passerait il si l’on vaccine une personne qui est porteuse du virus de la covid-19 sans le savoir, comme dans le cas des malades asymptomatiques ?
– Quelle est la durée de l’immunité que confère le vaccin contre la Covid-19 ? Une personne vaccinée peut-elle à nouveau contacter la maladie ?
– Ces vaccins risquent-ils de modifier notre patrimoine génétique ?
– Les vaccins qui circulent en ce moment sont-ils efficaces sur les nouvelles variantes du virus, de plus en plus nombreuses, lorsqu’on sait que pratiquement chaque pays à la sienne ? Sinon, devra-t-on se faire vacciner contre chaque nouvelle variante du virus ?
Le principe de précaution recommande de s’abstenir, en cas de doute. Vaccin ou pas vaccin, chacun fait son choix, et en assume les conséquences.