La plus grande compétition de football vient encore de voler au Cameroun, un autre joueur dans les mêmes conditions quasiment que les autres. En 2002, le Cameroun rentre de la Coupe du monde Corée-Japon. S’il n’a pas emprunté la voie d’une communication éclatante, Lauren Etame Mayer ne répondra plus à aucune convocation des Lions Indomptables. Que s’est-il réellement passé en Asie ? Des choses ont été susurrées, mais jamais une communication officielle sur cette prise de distance. En 2014, c’était au tour de Joël Matip après l’aventure brésilienne. Il a annoncé sobrement sa retraite internationale, sans aucun détail des raisons de son éloignement. André ONANA vient de s’inscrire dans la même dynamique.
Comme si le sort de la division nous guettait à chacune des compétitions mondiales. Et là, je ne parle que de ceux qui ont pris eux-mêmes les distances, sans parler des bannis après chaque Coupe du monde sans réelle explication. En 2014, Loïc Feudjou et Allan Nyom notamment en ont fait les frais. En 2010, Rigobert SONG a annoncé dans la foulée sa retraite internationale au cœur des tensions les plus vives. En 2002, Pierre Wome et Patrick MBOMA ont été bannis avant leur retour en grâce pour des faits de gestion du Mondial 2002. Et là, je ne veux même pas évoquer la mise à l’écart bien maquillée de William Andem au sortir de la Coupe du monde 98, pour une sombre affaire jamais élucidée. Qatar 2022 a donc emporté ONANA dans ses ailes d’incompréhension. Dommage.
Martin Camus MIMB