Cyrille Rolande Bechon, Directrice exécutive de l’Ong Nouveaux droits de l’homme (NDH) dans un texte publié sur Facebook le vendredi 5 février 2021, remet sur la sellette le massacre de Ngarbuh et invite l’Etat à financer l’accès à la justice.
Le gouvernement devrait pour éviter tout dilatoire ou manœuvre de nature à empêcher la manifestation de la vérité, soutenir et accompagner financièrement les victimes et les témoins du massacre de Ngarbuh pour leur participation effective au procès ouvert au tribunal militaire de Yaoundé. Le don du Président de la République devrait d’abord servir à ça. Car pour nous, la satisfaction intérieure et psychique est plus importante que le sac de riz, le seau et les morceaux de savon. Dois-je le relever, avoir un procès qui connaisse la participation des victimes et des témoins dans un environnement sécurisé, ne sera pas que bénéfique à ces derniers; la société camerounaise, la communauté nationale, internationale attendent beaucoup de ce procès.
En effet, pendant que l’affaire est pendante devant le tribunal militaire de Yaoundé qui l’a renvoyé au février prochain, le Gouverneur de la région du Nord-Ouest accompagné des responsables militaires se sont rendus hier 04 février 2021 à Ngarbuh pour remettre des dons (ce sont les mots du Gouverneur) aux populations. Faut-il le relever, ces dons en nature et en argent du Chef de l’Etat et de son épouse comme l’a rappelé le Gouverneur sont donnés en compensation des maisons, bétails et tombes et autres détruits par une opération militaire menés dans une violence inouïe et barbare au petit matin du 14 février 2020.
Selon la commission d’enquête du Gouvernement, 10 personnes (femmes et enfants) sont morts pourtant tous les rapports des organisations non gouvernementales ont dénombré au moins 22 morts (des femmes et des enfants).
Cyrille Rolande Bechon