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Tribune: Pourquoi des libérations provisoires et au compte gouttes de pro-Gbagbo?

    

Les médias nationaux et internationaux, à la solde de Ouattara et de la France, claironnent fièrement depuis le jeudi 20 Décembre 2012 qu’une deuxième vague de seulement 8 prisonniers politiques sur plus de 200 connus ont, semble-t-il, bénéficié d’une liberté provisoire.

Il s’agit de nombreux innocents qui ont été abusivement incarcérés pendant près de deux ans. Il est bon de rappeler que ces dignes fils de la Côte d’Ivoire ont été piégés par l’Organisation des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), qui les a regroupés à l’hôtel Pergola de Biétry pour les livrer quelques jours plus tard au tortionnaire Ouattara.

Il ne faut surtout pas que la libération de cette minorité fasse oublier la grande majorité des personnes encore détenues injustement dans les goulags du Nord. Ce cadeau de Noël n’est-il pas un cadeau empoisonné destiné à blanchir Ouattara aux yeux de ses parrains impérialistes occidentaux, lesquels pourraient y trouver matière à s’enorgueillir et à présenter leur filleul comme un homme généreux? Il s’agit aussi de tromper un très grand nombre d’ivoiriens, pas au fait des activités sociopolitiques. De surcroit, il ne s’agit que d’une liberté provisoire qui met sur la tête de chacune de ces personnalités une chape de plomb à même de les éloigner de toute activité politique. C’est d’ailleurs le cas pour les premiers bénéficiaires de la première vague de cette soi-disant mansuétude.

Cette libération exécutée par Ouattara sur injonctions de ses parrains explique bel et bien qu’il n’y a point de séparation de pouvoir en Côte d’Ivoire. La justice aux ordres de la coalition criminelle (ONU, France, CEDEAO) est toujours en marche. On est en droit de se demander pourquoi plus de 200 autres prisonniers sont encore détenus, dans ces mouroirs de Ouattara semblables à ceux des camps de concentration d’Hitler.

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La justice étant accaparé par le pouvoir actuel, ces prisonniers ne seront jamais jugés pour éviter que la vérité, destructrice pour le régime en place, n’éclate au grand jour. Il s’agira aussi, demain, de simuler des attaques des positions FRCI pour accuser ces personnalités d’en être les cerveaux.

Quelle vie vont mener ces hauts cadres bénéficiaires de cette liberté provisoire?

Voilà des personnes dont les domiciles ont été tous pillés, incendiés pour certains et occupés par les «sauveurs FRCI» pour d’autres et dont les comptes bancaires sont toujours bloqués. Avec quelles ressources vont-ils subvenir à leurs besoins? Quand on sait que leurs parents sont en exil, pourchassés, assassinés. Il s’agit pour ce pouvoir sanguinaire d’éviter, que ses prisonniers, victimes d’atroces tortures, incarcérés dans des conditions inhumaines devenant ainsi de grands malades, ne meurent entre ses mains.

 

Ces personnalités seront certainement recueillies par quelques parents ou âmes généreuses et courageuses qui risqueraient alors de subir le courroux de cette dictature masquée. On peut donc à juste titre s’inquiéter pour la survie de ces valeureuses personnalités surtout quand on sait comment Gbagbo a été maltraité par ces tortionnaires à Korhogo. Ce qui a été confirmé par les experts médicaux de la CPI.

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Enfin, par cette libération provisoire, Ouattara, sur conseil de ses parrains, pense attendrir les militants du FPI pour que le parti de Gbagbo entre au gouvernement et participe aussi aux prochaines élections municipales et régionales. Pour la France et ses multinationales, il faut, à la Côte d’Ivoire un environnement apaisé, pour mieux exploiter les richesses de ce pays. C’est seulement ce qui pourrait justifier la libération provisoire d’une infime portion des nombreux prisonniers politiques de ce pouvoir dictatorial.

Il revient donc, aux militants du FPI et à tous les démocrates du monde, de ne point pavoiser et de rester mobilisés jusqu’à ce que Gbagbo et tous les autres prisonniers soient définitivement libérés. En clair, cette libération provisoire n’est qu’un leurre.

(c) NANWOULET G. Simone

 

 

 
 


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