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[Tribune] Présidence de la république, Task Force : les Médailles d’horreur

À travers Facebook, l’homme politique Saint Eloi Bidoung a publié son énième coup de gueule qui parle des médailles données aux membres des task force Covid-19 et Can 2021. L’ancien militant du RDPC parle des médailles de l’horreur. Lebledparle.com vous propose le texte intégral.

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Voici Saint Eloi Bidoung qui se retrouve sans médailles, ni d’horreur ni d’honneur, Ignorant que l’on pouvait être décoré après avoir trompé tout un peuple et trahir le Président de la République. J’ai eu grand et malin plaisir à les voir à la télévision, en train de se congratuler, pour recevoir les médailles olympiques de la Task Force. Sauf que personne n’avait prévu que Paul Biya faisait semblant au moment des forfaits de ne pas être lucide. Depuis ce matin on annonce des auditions au TCS pour les jours qui viennent. Sacré Paul Biya.

C’était donc une compétition. Une compétition avec au bout une cérémonie de remise des médailles. Ce n’étaient pas les Jeux olympiques, mais les jeux fictifs, chimériques, utopiques et peut-être même fantasmagoriques. Oui, surtout fantasmagoriques, dans tout ce que la nébuleuse et pernicieuse « Task Force » aura été.

Ils étaient 44, un peu plus pour faire un remake d’un célèbre film de notre enfance : « Ali Baba et les 40 voleurs ». Quarante voleurs, récompensés pour avoir battu des records des casses de dévalisassions pendant la compétition.

Dans l’olympisme on dit « plus vite, plus haut, plus fort ». Les médaillés des « Task Forces », n’ont pas failli à cette devise. Le vive-dieu y croit dur comme fer en dînant chez lui. Les médaillés d’horreur sont allés « plus vite » dans la rapine, ils sont allés « plus haut », au sommet de l’Etat, avec la perche des « Très hautes instructions … » ; ils ont été « plus forts » au point de faire mentir un président de la République. L’horreur est à son comble et s’est inscrit au tableau d’honneur du déshonneur !

La «  Task Force » : « Plus vite », comme aux Jeux olympiques.

L’unité de mesure de ce casse du siècle est le milliard. Autant le jamaïcain Usain Bolt a battu le record du 100 mètres en 9,6 secondes, on dira que la bande coiffée par le vice-dieu, unie dans la « Task force » a rapté en très peu de temps, plus de 1000 milliards de FCFA en quelques mois. On dirait également que les plus grands détourneurs de fonds publics existants ou ayant existés depuis une quarantaine d’années sont au Cameroun et logés à l’unité de commandement de la task force.

Cela valait absolument une médaille. Celle-ci a été décernée à certains de ces recordmans par le président. Cela nous étonne bien que cette cérémonie de                « récompenses » était organisée sur « Très hautes instructions du président de la République. »

Le président de la République, que nous avions élu, a depuis des années perdu son pouvoir. Ces médailles sont donc une idée, aussi malhonnête que les précédentes, de celui qui « préside la République du Cameroun ». Et non du président de la République du Cameroun. Le ton détonnant et peu diplomatique, empreint de mépris, d’orgueil et d’un triomphalisme boiteux, atteste que les jeux sont faits au palais de l’Unité. Quelqu’un qui dit parler au nom du président de la République ne devrait s’exprimer sous un ton aussi trivial.

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La « Task Force » a pris le pouvoir. Paul Biya, vieux et malade, est assigné en résidence surveillée dans une chambre de ses appartements privés. Incapable de se souvenir du « glissement de date » qui avait remplacé « le jour dit ».

Le patron de la « Task Force », cette unité de commandement fantôme, a sorti ses muscles et ses couteaux ; comme un voleur coincé dans un cul de sac, quand le juge demandait à l’entendre ;  au sujet des camions de sables qui étaient livrés à 800.000 FCFA la tonne par les enfants de l’autre.

La « Task Force » a été décorée pour cette prouesse. Je me repens d’avoir toujours respecté les fonds publics destinés à un investissement public. Une attitude contraire, m’aurait pourtant value une fausse médaille sur ma poitrine.

La « Task Force » : « Plus haut », comme aux Jeux olympiques.

Le gang avait à sa tête « celui qui préside la République du Cameroun ».  Et non pas le président de la République du Cameroun. La personnalité reconnue dans ce pays comme « celui qui préside la République du Cameroun », dirigeait les opérations avec des « Très hautes instructions du Président de la République ». Il le faisait en attendant une Très haute trahison » dans un couloir du Palais de l’Unité pour devenir (enfin) plus officiellement président de la République.

Selon le rapport de la Chambre des Comptes, c’est du très haut, là-bas très haut, dans la tanière de « celui qui préside la République du Cameroun », que des marchés spéciaux (plutôt spécieux) étaient planifiés. Comme le feraient des braqueurs autour de leur chef de gang.

Au lieu d’une livraison de combinaisons de protection pour le personnel sanitaire, ces derniers n’ont eu droit qu’à des bouts de tissus prétendument présentés comme des masques de protection. Ce marché spécieux de plusieurs centaines de millions de FCFA a été payé cash et en priorité à un comparse du gang de la « Task Force » si solennellement décoré par le gang. Alors que des partenaires avaient offert, gratuitement, des millions de « cache-nez » au Cameroun. La Chambre des Comptes demande toujours des comptes à la « Task Force. » Le chef de la « Task Force » n’a que des médailles et pas de justificatifs de ce marché masqué. Des comptes au règlement de compte il n’y a qu’un pas à franchir même si certains crient au règlement de compte.

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La « Task Force » : « plus fort », comme aux Jeux olympiques.

Un complexe sportif, regroupant des aires de jeux de diverses disciplines, un hôtel de 70 chambres et suites, un héliport et une galerie commerciale, devait être érigé à Olembé. Le très honorable Cavaye Yeguié Djibril, de sa voix chantante, avait supplié toute la Nation, élue et zélée, d’accepter que cette « grande réalisation » porte le souverain et saint nom de « Stade Paul Biya. » Paul Biya, lui-même, très respectueux de sa personnalité, n’avait pas insisté pour qu’il en soit ainsi. Il a eu raison. Près de 200 milliards de FCFA rassemblés après des emprunts ici et ailleurs ont abouti à un stade en plein chantier malgré le « glissement de date », une dizaine de morts devant le seul portique achevé et des prestataires en querelles avec les autorités pour des factures impayées. Un an après la CAN, on cherche les aires de jeux, l’hôtel et la galerie commerciale, on ne trouve que des médailles sous les décombres des fonds de la Coupe d’Afrique des Nations de football au Cameroun.

Le monsieur reconnu comme « celui qui préside la République du Cameroun » a dévoilé sa trahison envers celui au nom de qui, comme un magicien de foire, sort des « Très hautes instructions du président de la République » de ses manches où sont  Accrochées des broutilles sur les poitrines des membres.

la « Task Force », a le mérite de nous prouver que cette association de malfaiteurs était bien coordonnée, influencée et couverte par un traitre à la patrie, un infidèle dangereux à côté du président de la République. C’est lui qui a créé cette « Task Force. », Il a pu facilement convaincre un vieux Monsieur de 90 ans n’ayant plus toutes les forces essentielles pour ses charges.  Il est normal que ce soit le chef de gang qui procède au partage du butin après un casse, dit du siècle.

Des médailles comme aux Jeux olympiques après des prouesses répondant aux jeux de massacres de la République ; «  plus vite, plus haut, plus fort ». Des messages d’horreur qui ont inévitablement des revers. Wait and see. Attendons de voir le réveil du N’nomgui. Pour l’instant, il règne une peur bleue au gouvernement, la peur d’être indexé au TCS./.

 


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