Dans une tribune publiée sur Facebook le lundi 23 novembre 2020, le premier secrétaire du PURS parle des logements sociaux au Cameroun. L’homme politique à partir des plaintes qu’il a reçu de la part des acquéreurs il dénonce le scandale dans l’acquisition de ces logements.
Un certain nombre de Camerounais sont victimes de ce qu’il est convenu d’appeler le scandale du projet des logements sociaux. Il faut en déterminer les responsabilités et surtout apporter enfin des solutions aux personnes qui ont souscrit à ce dispositif et qui attendent toujours un toit.
J’ai été directement interpellé par plusieurs victimes en attente de leurs logements sur le site de Mbanga Bakoko depuis maintenant 7 ans. Elles, comme d’autres personnes, ont payé l’apport personnel, ont reçu la lettre d’attribution et signé le contrat de réservation.
A partir de là des prêts devaient être mis en place avec le CFC, et les heureux propriétaires pouvaient emménager rapidement dans leurs nouvelles demeures. Mais d’un coup la mécanique se bloque, les prêts ne viennent pas car le CFC attend les titres de propriété qui doivent être envoyés par le MINDUH. La SIC, en promoteur, ne se manifeste pas. En résumé sans titres pas de prêts, sans prêts pas de clefs et cette situation est en stand-by depuis 2013.
Les gens, qui se sont portés acquéreurs, voient lentement leurs biens inhabités se détruire. Certains sont hélas déjà décédés, d’autres approchent de la retraite ou ont perdu leur travail et ne seront plus éligibles au dispositif de prêt du CFC.
Des solutions doivent être trouvées. Certaines maisons viennent d’être attribuées à la communauté par le MINDUH, mais hors du dispositif initial, uniquement au profit de ceux qui peuvent payer cash ou s’endetter à des taux d’intérêts importants auprès des banques. On parle de taux d’emprunt à 10%. Effroyable ! La très grande majorité des personnes qui attendent leurs clefs veut bénéficier du dispositif initialement prévu.
Ce scandale doit maintenant cesser. Je vais porter la voix de ces naufragés des logements sociaux auprès du CFC et du MINDUH. Il faut que soit déterminé clairement de quelle nature est le blocage sur les titres de propriété, et quelles solutions peuvent être déployées rapidement pour enfin donner satisfaction aux malheureux en attente de leurs « sweet-home » en cours de décrépitude. Ils peuvent compter sur ma détermination pour faire toute la lumière.
Néanmoins dans cette affaire un point me semble d’emblée assez déterminant, source de bien des maux, de drames, de procès et de chantage au Cameroun, il s’agit des titres de propriété. Nous proposons dans notre programme politique, une vaste réforme afin que ces titres deviennent incontestables et opposables à chacun.
Dans quel pays un même terrain peut-être titré 5 fois ? Comment construire sa maison, développer son entreprise, cultiver ses champs, si à chaque instant quelqu’un peut venir contester vos droits de propriété ? Cette réforme, j’en fais un enjeu majeur de la rénovation sociale que je porte pour notre pays.
Mais sans attendre, que la justice soit faite pour les victimes du projet des logements sociaux et j’y veillerai personnellement !