La sortie du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary sur les filières géographie et histoire suscitent la polémique sur les réseaux sociaux. Le politologue Siméon Roland Ekodo Mveng, pense que la sortie du Minefop n’est pas appropriée et pense que ces filières débouchent sur des professions.
Lebledparle.com vous propose le texte intégral.
Les filières géographie et histoire débouchent sur un ensemble de métiers et de professions
Un diplômé en géographie peut travailler dans l’urbanisme,l’environnement,l’armée, ( cartographie et géo-localisation), dans des bureaux de recensement démographique,dans l’aménagement du territoire.( aménagiste).
Il peut être paysagiste dans des parcs et jardins écologiques.Il peut travailler dans des stations de météorologie et de climatologie. Il peut travailler dans les comptoirs des agences touristiques. Il peut être un enseignant Chercheur.
Un historien, en dehors de l’Enseignement et de la Recherche peut travailler dans des conservatoires de patrimoine culturel,dans des agences de tourisme,au ministère de l’art et de la culture,dans des musées,des bibliothèques, des restaurants. Il peut proposer des récits narratifs aux musiciens et aux compositeurs. Il peut virer dans l’archéologie.
Peut-on valablement penser les dynamiques de l’État et l’organisation administrative des peuples sans recourir à l’histoire des migrations et des peuplements,à l’histoire des religions, à l’histoire des institutions politiques,à l’histoire de la pensée économique ?
Un État peut-il penser son projet de puissance sur la scène internstionale sans maîtriser son histoire,l’histoire politique des autres partenaires,et sa carte minière et les ressources naturelles des autres acteurs,sa géographie physique et humaine ?
Il y a même une histoire des mentalités à apprendre et à formaliser dans chaque pays pour comprendre les conflits et la psychologie des peuples.
Le chômage et la fermeture du marché de l’emploi dans un contexte de mal gouvernance et de panne d’imagination ne peuvent être mobilisés comme prétextes à la banalisation ou au questionnement de l’utilité fonctionnelle des filières histoire et géographie. Soyons serieux.
Un ministre de la république ne parle pas comme la doxa.