« J’ai salué Pelé ».
La deuxième Rencontre mondiale de l’action de la jeunesse catholique se tient en août 1970 en Principauté de Monaco. Mgr Jean Zoa décide d’y envoyer deux jeunes camerounais : Agnès Nana des Âmes vaillantes de Bafoussam et moi des Cœurs vaillants de Yaoundé.
La délégation brésilienne arrive à la Rencontre avec deux jours de retard. Le chef de cette délégation s’explique : « Nous étions dans le bateau lorsque le Brésil a gagné la coupe du monde. Nous avons demandé au capitaine du bateau d’accoster afin que nous fêtions cette victoire par samba en pleine mer », déclare le chef de la délégation brésilienne.
Arrivé à Monaco, toute la ville était habillée d’affiches diverses sur lesquelles on lisait : « Brésil, champion du monde de football, champion du monde de torture ». Ailleurs on lisait : « Pelé a donné au Brésil sa deuxième coupe du monde ».
En 1975, Santos, l’équipe de Pelé joue en France contre St Étienne. Pelé porte le dossard No 10 et le Malien Salif Keita a également le numéro 10 du côté de St Étienne. Au terme du match gagné par Santos, nous nous faufilons jusqu’à Pelé. Nous lui demandons en français de nous dire quel est le joueur qui l’a marqué dans l’équipe adverse. Réponse de Pelé en portugais : « Negru, Negru, Negru ». En français, c’était le Noir, c’est à dire, Salif Keita. Imaginez ma joie d’avoir serré la main en transpiration du roi Pelé !
Que la légende repose en paix.