Dans les colonnes du quotidien à capitaux publics, Cameroon-Tribune, Yves Atanga, rédacteur en chef a signé une chronique sur la prochaine Can Total Energies 2021. Après la cérémonie du tirage au sort, la compétition a déjà commencé et il interpelle les acteurs camerounais à se préparer pour pouvoir atteindre des objectifs escomptés.
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La somptueuse cérémonie de tirage au sort de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football hier soir à Yaoundé, a pour ainsi dire, donné le coup d’envoi véritable du grand rendez-vous que le Cameroun abrite dès le 9 janvier prochain. Le compte à rebours est donc définitivement en marche jusqu’au jour dit. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le pays organisateur est bien parti pour confirmer ses bonnes dispositions à relever le défi. Des dispositions déjà démontrées avec force lors de la CAN féminine de 1996 et lors du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) en début de cette année. Deux compétions qui ont eu le mérite d’étaler aux yeux du monde, les capacités et le savoir-faire camerounais et de faire taire tous les sceptiques. Après ce qu’on a vu hier au Palais des Congrès de Yaoundé, on est en droit de s’attendre à une CAN comme le veulent les dirigeants de la Confédération africaine de football et les autorités camerounaise : inédite de beauté et succès.
Pour y parvenir, il va falloir immédiatement remettre le cœur à l’ouvrage. Après le tirage au sort qui a définitivement fixé les choses, les pouvoirs publics dans leur ensemble seront appelés à mettre la dernière main aux préparatifs. D’accord, l’essentiel a été fait. Mais comme disent les perfectionnistes, le diable se cache dans les détails. Un certain nombre de réglages restent à faire. Et parmi eux, comment ne pas insister encore sur le très attendu stade d’Olembe qui doit être finalisé en qualité et dans les délais ? Même exigence pour toutes infrastructures sportives, routières, hospitalière et hôtelières dont les chantiers ne sont pas encore achevés. Le temps est plus que jamais compté.
Du côté de l’organisation aussi, il vaut mieux se dire que la fin du tirage au sort est le début d’une course contre la montre, où la moindre minute vaudra son pesant d’or. Accréditations, billetterie, marketing, communication, évènementiel, logistique… Les postes de travail ne manquent pas. Il est plus que temps de le mettre en branle. Et surtout de mettre tout cela en musique pour que la symphonie soit agréable au soir du 6 février 2021.
Et puis, il y a le côté sportif. Désormais fixés sur les adversaires du Cameroun à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, le staff technique et l’équipe administrative ont toutes les informations pour mettre sur pied un programme de préparation digne d’une équipe qui aspire à remporter à domicile son sixième titre de champion d’Afrique. Si le sujet Lions indomptable a jusqu’ici été plutôt discrètement abordé lorsqu’on parlait de la préparation de cette CAN, l’heure est venue de mettre l’équipe nationale au-devant de la scène. Car au-delà d’offrir à la jeunesse africaine la plus belle fête du football, de léguer à la jeunesse camerounaise des belles infrastructures à la hauteur de son talent et de ses exploits, la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergie Cameroun 2021 est aussi l’occasion de guérir sur le terrain, un traumatisme vieux de 50 ans. Un demi-siècle après 1972, la CAN revient au Cameroun, qui avait échoué si près du but. Le sélectionneur national et les joueurs appelés à défendre auront donc cette pression supplémentaire sur les épaules. Une attente forte
Par Yves ATANGA