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Tricherie: Des faux diplômés à la Camerounaise des eaux. Des employés menacés de licenciement dans l’expectative

    

Accusés d’avoir de faux diplômes, plusieurs employés de cette entreprise de transport et de distribution d’eau ne savent pas encore à quelle sauce ils seront mangés au moment où ils menacent de saisir les syndicats concernés.
Quatre cent seize.


C’est l’effectif des futurs concernés par les licenciements dits « intellectuels » à la Camerounaise des eaux (Cde). Même si ce chiffre n’a pas été officialisé par la direction générale, des sources proches de ce dossier hautement sensible sont formels. «C’est au moins quatre cent seize personnes qui risquent d’être mises à la porte», affirme un agent de maîtrise. D’après ce dernier qui poursuit, «ce qui arrive aujourd’hui n’est que la suite logique d’un processus engagé depuis la signature du contrat de concession entre l’Etat du Cameroun et le fermier marocain qui veut à tout prix réduire les effectifs pour gagner un peu plus. Maintenant il s’appuie sur les diplômes pour diminuer les effectifs et il faut avouer que beaucoup ont été recrutés à la Snec (société nationale des eaux du Cameroun, ndlr) avec la photocopie du permis de conduire et une lettre recommandée par un mentor».

Depuis qu’il a appris que son nom figure dans la liste des employés à licencier pour motif intellectuel, F.S., un employé de la Camerounaise des eaux a perdu le sommeil. Absent à son poste de travail lundi et ayant assuré le service minimum hier mardi 4 septembre 2012, il ne sait pas encore à quelle sauce il sera mangé. Il témoigne avec un air de mélancolie. «Si je perds cet emploi, c’est fini pour moi. Pourquoi s’acharner sur les faux diplômes alors que le travail que les agents effectuent permet à l’entreprise de gagner beaucoup d’argent. Que le directeur de la Cde (ndlr) arrête ce processus et punit ceux qui gagnent des millions sans rien faire parmi lesquels leurs propres frères qui ne sont pas indispensables au fonctionnement de cette société».

A la direction générale de la Cde située à un jet de pierre du siège du Gicam à Bonanjo, c’est motus et bouche cousue à propos de cette décision qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. «Seul le directeur général peut se prononcer sur ce sujet mais il n’est pas là pour l’instant tout comme Madame Mpouma qui a pris ses congés. Faites un protocole d’interview et prenez rendez-vous. C’est à ce prix que vous aurez toutes les informations à propos de ces licenciements mais je tiens à préciser que le directeur général n’a sorti aucun communiqué officiel à ce sujet», dit une responsable du service de la communication. Par ailleurs, une source proche de la direction générale de la Cde que Le Messager à pu joindre au moment où nous allions sous presses explique «il s’agit effectivement des personnels qui ont prétexté être titulaires des diplômes du supérieur. Après des vérifications faites auprès des instances supposées avoir délivré ces parchemins, il apparaît qu’ils ont été falsifiés. Le conseil de discipline devra siéger et examiner leurs cas avant qu’on évoque le licenciement» En attendant, les cœurs battent la chamade.

Les employés mis à l’index menacent de saisir les responsables de la fédération nationale des syndicats de travailleurs de l’énergie et de l’eau (Fensteec), ceux du syndicat national des travailleurs du secteur eau et activités connexes (Synatseacc) et ceux du syndicat national indépendant de l’eau (Snie) pour défendre leurs intérêts. «Nous allons saisir le syndicat pour qu’on nous prouve que nous avons des faux diplômes et qu’on nous prouve également qu’on fait du mauvais travail. C’est au début qu’on devait traquer la racaille et non maintenant. Nous sommes contre cette chasse aux sorcières», dit un employé dont le nom figure dans la liste noire de Brahim Ramdane, le directeur général de la Cde.

Créée en décembre 2007 par un groupement d’entreprises marocaines (Onep, Delta holding, Ingema et Medz) afin de manager les services de production, d’enlèvement, de distribution et de commercialisation de l’eau potable en République du Cameroun sur la zone d’affermage constituée de cent six centres urbains et périurbains, la Camerounaise des eaux s’est engagée à procurer la continuation de l’alimentation en eau potable améliorant ainsi la qualité du service rendu au client et les records des ouvrages de production, de transport, de distribution, et l’environnement de travail à travers la mise en place de nouveaux procédés de travail à forte valeur ajoutée technologique axées sur la formation des ressources humaines. En attendant la fin de ce processus visant à épurer, voire à assainir la chaine administrative de cette entreprise, les concernés par ces listes à problèmes s’organisent

Etame Kouoh



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Accusés d’avoir de faux diplômes, plusieurs employés de cette entreprise de transport et de distribution d’eau ne savent pas encore à quelle sauce ils seront mangés au moment où ils menacent de saisir les syndicats concernés.
Quatre cent seize. C’est l’effectif des futurs concernés par les licenciements dits « intellectuels » à la Camerounaise des eaux (Cde). Même si ce chiffre n’a pas été officialisé par la direction générale, des sources proches de ce dossier hautement sensible sont formels. «C’est au moins quatre cent seize personnes qui risquent d’être mises à la porte», affirme un agent de maîtrise. D’après ce dernier qui poursuit, «ce qui arrive aujourd’hui n’est que la suite logique d’un processus engagé depuis la signature du contrat de concession entre l’Etat du Cameroun et le fermier marocain qui veut à tout prix réduire les effectifs pour gagner un peu plus. Maintenant il s’appuie sur les diplômes pour diminuer les effectifs et il faut avouer que beaucoup ont été recrutés à la Snec (société nationale des eaux du Cameroun, ndlr) avec la photocopie du permis de conduire et une lettre recommandée par un mentor».

Depuis qu’il a appris que son nom figure dans la liste des employés à licencier pour motif intellectuel, F.S., un employé de la Camerounaise des eaux a perdu le sommeil. Absent à son poste de travail lundi et ayant assuré le service minimum hier mardi 4 septembre 2012, il ne sait pas encore à quelle sauce il sera mangé. Il témoigne avec un air de mélancolie. «Si je perds cet emploi, c’est fini pour moi. Pourquoi s’acharner sur les faux diplômes alors que le travail que les agents effectuent permet à l’entreprise de gagner beaucoup d’argent. Que le directeur de la Cde (ndlr) arrête ce processus et punit ceux qui gagnent des millions sans rien faire parmi lesquels leurs propres frères qui ne sont pas indispensables au fonctionnement de cette société».

A la direction générale de la Cde située à un jet de pierre du siège du Gicam à Bonanjo, c’est motus et bouche cousue à propos de cette décision qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. «Seul le directeur général peut se prononcer sur ce sujet mais il n’est pas là pour l’instant tout comme Madame Mpouma qui a pris ses congés. Faites un protocole d’interview et prenez rendez-vous. C’est à ce prix que vous aurez toutes les informations à propos de ces licenciements mais je tiens à préciser que le directeur général n’a sorti aucun communiqué officiel à ce sujet», dit une responsable du service de la communication. Par ailleurs, une source proche de la direction générale de la Cde que Le Messager à pu joindre au moment où nous allions sous presses explique «il s’agit effectivement des personnels qui ont prétexté être titulaires des diplômes du supérieur. Après des vérifications faites auprès des instances supposées avoir délivré ces parchemins, il apparaît qu’ils ont été falsifiés. Le conseil de discipline devra siéger et examiner leurs cas avant qu’on évoque le licenciement» En attendant, les cœurs battent la chamade.

Les employés mis à l’index menacent de saisir les responsables de la fédération nationale des syndicats de travailleurs de l’énergie et de l’eau (Fensteec), ceux du syndicat national des travailleurs du secteur eau et activités connexes (Synatseacc) et ceux du syndicat national indépendant de l’eau (Snie) pour défendre leurs intérêts. «Nous allons saisir le syndicat pour qu’on nous prouve que nous avons des faux diplômes et qu’on nous prouve également qu’on fait du mauvais travail. C’est au début qu’on devait traquer la racaille et non maintenant. Nous sommes contre cette chasse aux sorcières», dit un employé dont le nom figure dans la liste noire de Brahim Ramdane, le directeur général de la Cde.

Créée en décembre 2007 par un groupement d’entreprises marocaines (Onep, Delta holding, Ingema et Medz) afin de manager les services de production, d’enlèvement, de distribution et de commercialisation de l’eau potable en République du Cameroun sur la zone d’affermage constituée de cent six centres urbains et périurbains, la Camerounaise des eaux s’est engagée à procurer la continuation de l’alimentation en eau potable améliorant ainsi la qualité du service rendu au client et les records des ouvrages de production, de transport, de distribution, et l’environnement de travail à travers la mise en place de nouveaux procédés de travail à forte valeur ajoutée technologique axées sur la formation des ressources humaines. En attendant la fin de ce processus visant à épurer, voire à assainir la chaine administrative de cette entreprise, les concernés par ces listes à problèmes s’organisent.

 


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