Depuis aujourd’hui 4 ans, les populations du village Nkolbibak, dans l’arrondissement de Sa’a, département de la Lékié sont sans électricité. Pour cause, le transformateur qui alimentait la zone avait été emporté par un agent Eneo pour « des besoins de réparation ». De 2017 à date, l’appareil n’est pas toujours rentré à sa place.
Dans une correspondance dont l’objet est « dénonciation de détournement d’un transformateur », adressée au directeur régional d’Eneo de la région du Centre, le chef du village Nkolbibak, Mbomo Cyprien appelle ce dernier à « user de ses prérogatives pour la réinstallation de ce transformateur dont l’absence a des conséquences significatives sur les petites activités génératrices de revenus initiées par les dynamiques et ingénieuses populations de sa zone de commandement traditionnel »
En effet, selon la correspondance de Mbomo Cyprien, dont la copie est arrivée à notre rédaction, on apprend qu’à la suite de la dégradation du support du transformateur alimentant le village Nkolbibak, dans l’arrondissement de Sa’a, en novembre 2017, les jeunes dudit village, sur ses instructions ont sécurisé le transformateur.
Quelques jours après, un agent de l’entreprise en charge de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun (Eneo), le sieur Mpolo Célestin alors en poste au centre Eneo d’Obala, chargé de superviser la zone, « s’est présenté pour retirer le transformateur en question au motif qu’il était défectueux, nécessitant par conséquent des travaux de réparation », écrit le gardien de la tradition, qui regrette dans la foulée que depuis lors, « l’appareil n’est pas rentré, et les populations subissent les effets de l’absence de cette commodité ».
Notons que les agents de cette entreprise dans le département Lékié sont généralement cités dans plusieurs dérives du genre. Dans un article publié le 9 janvier, lebledparle.com informait que les habitants du quartier Foulassi, dans la ville d’Obala broient du noir depuis le 4 janvier 2021. Les agents en charge du contrôle du réseau électrique dans ce quartier exigent aux populations de cotiser une somme de 10 000 FCFA, par maison pour s’acheter un nouveau transformateur. Une proposition qui crée les émulations entre les deux camps.