L’Etat camerounais est de nouveau placé sur la sellette par de nombreux observateurs avertis, après le décès du mondialiste de 1982 Ephrem Mbom dimanche dernier des suites d’une tumeur à la jambe.
L’ancien latéral gauche des Lions indomptables du Cameroun Mbom Ephrem est décédé cette nuit de samedi 19 septembre 2020, à l’âge de 66 ans, après une longue maladie. Des sources proches expliquent qu’il souffrait d’une tumeur à la jambe ces dernières années. Il est mort à Douala et sa dépouille a été déposée à l’hôpital militaire de Bonanjo.
Alors que la récente disparition du capitaine de la sélection camerounaise lors de l’épopée de la Coupe du monde 1990 est encore dans les esprits, une autre ancienne gloire vient de tirer sa révérence. Dans le camp des experts, c’est le même constat qui est effectué. Comme Stephen Tataw, Ephrem Mbom s’en est allé sans le moindre soutien venant de l’Etat et des populations en dépit des services rendus à la patrie.
La dénonciation
Martin Camus Mimb accuse tous les Camerounais d’indifférence vis-à-vis de leurs héros. « Nous jouons les indifférents de votre vivant», a-t-il constaté. Et chaque fois, la mort vient nous rappeler le nouveau record d’ingratitude que nous pulvérisons en attendant le prochain. Et nous semblons porter avec fierté, le titre Champion toutes catégories, de la compétition internationale de l’anthropophagie de ses propres héros », a écrit le propriétaire de RSI radio sur Facebook quelques heures après l’annonce du décès du footballeur à la retraite.
Emboîtant le pas du commentateur sportif, Claude Kana après avoir retracé le parcours et le palmarès du défunt, a invité l’Etat à une reconnaissance post mortem de ce dernier. « A ce valeureux fils, la patrie doit reconnaissance », insiste-il. Une manière bien subtile de dire qu’il aurait été oublié de son vivant.