Le bourreau reprochait à la victime d’avoir mis un terme à leur relation. Les faits contés par le quotidien à capitaux publics, Cameroon Tribune se sont déroulés dans la nuit du 22 au 23 juin 2021 au quartier Akwa, dans la capitale économique camerounaise.
Edith Flore Gbate, ressortissante centrafricaine a été violemment tuée à coups de poignard par son ex-compagnon de nationalité camerounaise. D’après le récit de notre confrère, le corps sans vie de Edith Flore Gbate a été découvert mercredi matin à son domicile par un de ses proches qui était venu prendre de ses nouvelles après plusieurs appels infructueux au téléphone. Les premiers éléments de l’enquête ont établi que la victime a reçu pas moins de 20 coups de couteau, renseigne le journal Cameroon Tribune.
Son ancien compagnon, un certain Maxwell, de nationalité camerounaise, a été arrêté par la gendarmerie le lendemain du meurtre. Il a avoué avoir tué sa compagne parce qu’elle avait mis un terme à leur relation.
La féminicide, une pratique récurrente au Cameroun
Selon la Commission des droits de l’Homme et des libertés du Cameroun (CNDHL), quelque 130 femmes ont été tuées entre 2019 et 2020 lors de violences au sein du couple. Depuis le début de l’année en cours, plusieurs cas de féminicides ont été rapportés dans la presse.
Un des plus récents est celui d’une femme de 35 ans tuée à coups de couteau par son mari dans la nuit du 20 au 21 mai dernier à Douala, à la suite d’une dispute conjugale.
Le 4 juin dernier, le gouvernement a appelé à dénoncer les violences faites aux femmes alors que le phénomène est en pleine recrudescence dans le pays. « Les violences faites aux femmes constituent l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes, les plus dévastatrices dans le monde. Ensemble, dénonçons-les et investissons-nous chacun pour y mettre fin de manière durable », a lancé la ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoa.