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Un Camerounais derrière les 1ers travaux de construction de la boucle ferroviaire d’Afrique de l’Ouest

Blueline

Le Camerounais Joseph Aouda a, jusqu’en avril 2016, quotidiennement supervisé les travaux de construction du plus grand d’infrastructure ferroviaire jamais réalisé en Afrique.


Blueline
Une portion de la « Blueline » entre Niamey et Dosso au Niger – Crédit Photo : BOLLORÉ

Dénommé Blue Line, ce gigantesque projet, d’un coût global de 2,5 milliards d’euros (1 625 milliards de francs CFA), est financé sur fonds propre par Bolloré, et  sera construit pendant une dizaine d’années au moins. Et c’est le Camerounais Jean Joseph Aouda, 45 ans, l’ingénieur de génie-civil, que le groupe français a choisi pour la coordination des premiers travaux de cette méga-infrastructure en 2014 avant l’arrêt des travaux en 2016.

Blue line vise à terme, à construire une boucle ferroviaire longue de 2 600 Km reliant cinq pays en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, Bénin et Togo). « « C’est un projet gigantesque mais qui s’appuie sur l’histoire » a indiqué en 2015 au magazine Challenge Ange Mancini, conseiller de Vincent Bolloré. « Le chemin de fer de l’ouest-africain existe depuis 1903 mais il s’est arrêté à Parakou en 1936. Nous voulons donc venir à bout de ce beau projet en traversant tout l’hinterland de l’Afrique de l’ouest. Historiquement, les réseaux ferroviaires de la région se sont en effet arrêtés dans les années 30 à Ouagadougou depuis Abidjan et à Parakou depuis Cotonou, laissant une grande partie de la boucle vierge de réseau dont principalement le Niger. » Poursuit-elle.

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Le Camerounais a ainsi dirigé une équipe de travail d’environ 1 000 employés jusqu’à une interruption des travaux sur la Blue Line, suite à quelques différends judiciaires opposant un homme d’affaires béninois, au  gouvernement béninois et à Bolloré, en mai 2016.

Retourné au Cameroun, dans la ville de Douala, Jean Joseph Aouda a intégré le Bureau d’études, d’audit, et de conseils pluridisciplinaires (Beacop) lancé en 2014, dont il a fini par reprendre 70% du capital. Interrogé sur ses perspectives avec le groupe Bolloré qui compte relancer son projet en Afrique de l’Ouest, Jean Joseph Aouda se dit disposé à reprendre l’aventure mais plus comme un employé, mais, cette fois, comme une entreprise en charge de la maîtrise d’œuvre.

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Avec un effectif de 22 employés, son entreprise Beacop  compte des réalisations en Afrique de l’Ouest, comme le contrôle, la formation des nigériens dans les métiers ferroviaires dans le cadre de la réhabilitation de 150 km de voie ferrée entre Niamey et Dosso au Niger et le renouvellement et la réhabilitation de 35 km de voie ferrée entre Lomé et Cacavély au Togo en 2015. Au Cameroun, Beacop dirige la réalisation du diagnostic de 700 ouvrages hydrauliques situés sur la ligne de chemin de fer entre Kumba (Sud-Ouest) et Ngaoundéré (Adamaoua) ; ainsi que la réalisation des études de faisabilité des projets de construction des tronçons ferroviaires Douala (Littoral)-Limbé (Sud-Ouest) et Edéa (Littoral)-Kribi (Sud), apprend-on de investir au Cameroun.


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