Le gouvernement camerounais a alloué près de 6 milliards de FCFA pour la construction d’une route d’accès à la cimenterie Cimencam, une filiale du groupe français LafargeHolcim, située à Nomayos dans la région du Centre. Cette décision a suscité des critiques de la part de l’opinion publique qui dénonce des privilèges accordées aux grandes entreprises internationales au détriment des petites et moyennes entreprises (PME) locales.
Il s’agit d’une route express en 2×2 voies, longue de 5,5 km, avec un terre-plein central, présentée par le ministre des Travaux Publics comme un moyen de « stimuler l’investissement privé » et l’économie en faveur de la cimenterie Nomayos.
L’annonce de ce financement a suscité des réactions de mécontentement sur les réseaux sociaux, certains citoyens ont souligné que l’État finance des infrastructures pour une entreprise étrangère, tandis que de nombreuses PME camerounaises peinent à obtenir un soutien similaire.
Booster l’entreprise française face à la concurrence
Cimencam, détenant un quasi-monopole sur le marché du ciment au Cameroun depuis des décennies, a été critiquée pour ses prix élevés qui avaient un impact considérable sur les budgets de construction des ménages. Bien que l’arrivée de nouveaux concurrents à l’instar de Dangote Ciment du milliard nigérian Aliko Dangote ait contribué à faire baisser les prix du ciment, le soutien gouvernemental à Cimencam est vu comme une manière de donner un coup de boost à l’entreprise française.
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