Dans une plainte déposée à la Police judiciaire à Yaoundé, Michel Ghislain Oyane pense que les menaces dont il est victime, sont en lien avec le sujet proposé en février 2024 en examen à certains étudiants de l’université de Bertoua intitulé : « L’élection présidentielle de 2018 a eu pour vainqueur Paul Biya, candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais avec 71,28% des suffrages exprimés, selon vous, ce succès est dû à la force de ce parti politique ou plutôt à la fraude électorale du système gouvernant ».
La franchise académique non respectée ?
Le sujet avait suscité une vive polémique en même tant qu’il lui a valu une lettre de d’explication. Cependant, l’affaire ne s’est guère arrêtée à ce niveau. « Depuis le 21 février, ma vie est devenue un enfer où je suis victime de menaces de tous ordres, du harcèlement moral insupportable et plus grave, on essaie de porter atteinte à mon intégrité physique à travers plusieurs manœuvres malicieuses (guet, filature etc.) », écrit le politologue.
Le spécialiste de sociologie électorale et de marketing politique prie la police de prendre les mesures afin que les auteurs des menaces de mort soient interpellés et jugés. Pr Oyana rappelle qu’il a « simplement exercé mon métier d’enseignant d’université qui bénéficie pourtant de franchise universitaire dans l’exercice de ses fonctions ».