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Un exploitant minier chinois tire à bout portant sur un ouvrier camerounais à Kette dans la région de l’Est

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Selon L’ONG Mandela Center International qui relaie la note d’information rendue publique par « Forêts et Développement Rural» (FODER) le 11 juin 2021, la victime revendiquerait plusieurs mois d’arriérés de salaire à son ancien patron. 

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La victime (c) Droits réservés

Un exploitant minier chinois tire à bout portant sur un ouvrier camerounais à Kette dans la région de l’Est

Selon L’ONG Mandela Center International, qui relaie l’information rendue publique via une note de l’organisation par « Forêts et Développement Rural» (FODER) le 11 juin 2021, la victime revendiquerait plusieurs mois d’arriérés de salaire à son ancien patron.

Abus de pouvoirs ! C’est ainsi que l’on pourrait qualifier l’acte de M. Hong vis-à-vis de Rostand Boutili.

Nouvelle exaction

En effet, dans la journée du 10 juin 2021, le responsable de la société China Mining, en charge de l’exploitation de la mine de Kana dans l’arrondissement de Kette, région de l’Est a ouvert le feu sur l’un de ses anciens employés.

A en croire la note signée par signée du secrétaire exécutif de l’ONG, Jean Claude Fogno, l’ouvrier camerounais, Rostand Boutili « revendiquait le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaire » qu’il a laissés au moment il quittait l’entreprise.

Après avoir reçu la balle, « La victime a été évacuée, en urgence, à l’hôpital régional de Bertoua, où il se trouve sous soins intensifs et le personnel soignant tente d’extraire la balle dans son corps », lit-on dans la note.

Le sous-préfet de Kette a effectué une descente sur les lieux avec les forces de sécurité. L’autorité administrative a ensuite eu une séance de travail à la sous-préfecture.

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Pour l’heure, a appris Lebledparle.com, l’accusé a été mis aux arrêts, et est actuellement détenu dans les locaux de la Compagnie de la gendarmerie de Batouri, chef-lieu du département de la Kadey.  

Plusieurs voix s’élèvent d’ores et déjà pour condamner cet acte de M.Hong. L’ONG Mandela Center International ester au Tribunal militaire de Bertoua, pour « tentative d’assassinat ».

Une vieille habitude

Notons les agissements de cet acabit sont devenus légions dans les sites d’exploitation des mines. Le 2 mai 2019, l’artisan minier Narko Tayo, âgé de 42 ans, avait reçu une balle tirée par un homme en tenue chargé d’assurer la sécurité d’un chantier minier d’une entreprise chinoise, connue par les riverains sous le nom de « Laon », installée à Colomine, dans l’arrondissement de Ngoura.

En 2018, à Longa Mali dans la région de l’Est, c’est un exploitant minier chinois qui avait tué par balle un artisan minier dans un chantier de l’entreprise minière chinoise Lu et Lang. Le tireur chinois avait été par la suite tué par les autres artisans à coup de pierres.

Foder condamne

Des méthodes que Foder condamne, appelant les entreprises à respecter les droits de leurs employés. Depuis 2015, l’organisation n’a de cessé interpeller les autorités et les administrations en charge de la gestion de ressources minières, de la sécurité et de l’administration territoriale sur l’usage des armes à feu dans les sites d’exploitation minière par les exploitants miniers.

«  Il  se pose la question de savoir pourquoi les entreprises “chinoises“ se sentent-elles obligées de prendre comme gardien de leurs sites, des militaires ou gendarmes avec des armes chargées  de balles réelles, qui pour dissuader les artisans locaux, tirent sur des riverains  sans défense et ne présentant aucun danger pour leur sécurité, à la recherche de leur subsistance quotidienne », s’interroge-t-elle.  Cette dissuasion à l’arme à feu constitue une entorse aux dispositions en lien avec le contenu local dans le code minier de 2016. En effet, le code dans son article 26 al (2) prévoit que l’autorisation d’exploitation artisanale peut être attribuée sans un permis de recherche.  Même si cette attribution est conditionnée par une approbation préalable, l’on comprend par extension que les populations riveraines elles aussi peuvent exploiter dans lesdits titres. Selon Foder, « il devient plus qu’urgent à ce stade, de se demander quel est le niveau d’implication des hommes en tenue dans l’exploitation minière ?  Est-ce que le cahier de charge de ces hommes en tenue leur donne le droit de tirer à balles réelles ou pas sur les populations au moindre ordre des commanditaires qui sont très souvent les exploitants miniers ? Quelle est la règlementation en ce qui concerne l’utilisation des armes à feu et plus encore, que prévoit ladite règlementation dans des zones habitées par des populations vulnérables dans des chantiers miniers ? », déplore-t-elle.

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