Le dirigeant du Mouvement pour l’Indépendance Nouvelle et la Démocratie en Afrique (MANIDEM) Anicet Ekane, a demandé que des tests d’alcoolémie soient effectués sur le préfet du Mfoundi. Les propos de l’homme politique font suite à un arrêté controversé émis par Djikdent, qui interdit la présence dans le département du Mfoundi des personnes « appelant à un soulèvement contre les institutions de la République. »
Dans l’émission « Canal Presse » sur Canal 2 International le 21 juillet 2024, Ekane n’a pas mâché ses mots à propos de l’arrêté. Il a estime que le préfet pourrait avoir été sous influence lorsqu’il a pris cette décision. « Si le préfet interpelle un homme politique à Yaoundé, où va-t-il le déposer ? On est vraiment loin là… C’est pour ça que je dis qu’il faut faire des tests d’alcoolémie à ce préfet. Je pense qu’on en fait trop… Chacun dit n’importe quoi », lâche-t-il.
Un arrêté plus que contesté
L’arrêté, émis le 16 juillet 2024 par Emmanuel Mariel Djikdent, met en garde contre toute personne « appelant à un soulèvement contre les institutions de la République » ou « insultant dangereusement les institutions ou ceux qui les incarnent ». Cette mesure comporte la sanction possible d’une interdiction temporaire de séjour dans la capitale Yaoundé. L’arrêté a non seulement suscité des réactions parmi la classe politique, mais a également déclenché un débat plus large sur l’équilibre entre les mesures de sécurité et les libertés démocratiques. Certains hommes politiques proches du régime à l’instar d’Hervé Emmanuel Nkom, ont même affirmé que l’administrateur civil à travers cette acte, s’est inscrit en marge de la pensée de Paul Biya.