Le journaliste et écrivain Kamdem Souop invité de Luc Ngatcha sur la radio Abk mercredi 26 février 2020 a marqué les contours de l’actualité sociopolitique camerounaise.
Partant des multiples crises que traverse le pays pour aboutir à l’annulation des élections législatives dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest, en passant par la situation sanitaire du président de l’Assemblée nationale, le journaliste s’est voulu clair et net.
Le RDPC source des malheurs des Camerounais ?
À cette question, Kamdem Souop semble péremptoire : « Le RDPC est le laboratoire de tensions au Cameroun et c’est visible. On a un taux de renouvellement pas négligeable avec de jeunes loups rassasiés d’attendre leur tour et d’autres qui sont pistonnés. », analyse-t-il.
Toutefois, il prône le respect pour cette formation politique ; même si elle ne garantit pas une aisance sociale : « Le RDPC est une machine à respecter. C’est un parti né au pouvoir qui a appris à rester au pouvoir avec une aisance déconcertante. On a du mal à avoir un jeu politique transparent qui permette aux populations de se mettre à l’aise dans cet environnement ».
Le président de l’Assemblée nationale doit prendre une retraite méritée
« Nous apprenons que la santé du Président de l’Assemblée nationale est défaillante. Il se trouve que nous sommes gouvernés par des personnes qui sont à un âge où les problèmes de santé ne sont pas un évènement… », constate le journaliste avant de suggérer que « Si le Chef de l’État veut être sérieux avec le peuple camerounais, il faut qu’il permette à Cavaye Djibril d’aller se reposer et de prendre un repos bien mérité ».
Reprise des élections dans le Noso : Une volonté de faire revenir le SDF sur la scène politique ?
Selon Kamdem Souop sur les ondes d’ABK, il n’y a pas eu élections dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. « Seul le MINAT se revendique un vote massif dans une zone désertée et sinistrée », affirme-t-il. L’homme des médias soutient que l’annulation des élections dans cette partie du pays est « une sorte d’arrangement pour permettre au SDF de revenir sur l’échiquier politique ». Pour lui, il n’y aura pas d’élections de ce côté « même dans 40 jours », délai prescrit par le Code électoral en cas de reprise d’une élection.
Le non-respect de l’aspect genre dans le Mfoundi au terme des élections municipales
« On peut regretter que Yaoundé ait tourné le dos au genre parce que les rares femmes qui étaient en poste sont tombées et le RDPC sur le plan symbolique aurait pu le faire. Malheureusement c’est une occasion manquée », pense-t-il.