Grosse frayeur pour le journaliste camerounais. Lebledparle.com apprend qu’Emmanuel Ekouli, le directeur de publication de La Voix du Centre et correspondant de Reporters Sans Frontières au Cameroun, a été victime d’une agression.
« La scène s’est déroulée au lieu-dit abattoir Etoudi, dans le premier arrondissement de Yaoundé, non loin du lieu où Martinez Zogo a été enlevé et assassiné. L’ancien étudiant de l’École de journalisme de Lille était à bord d’une moto, ayant laissé son véhicule en révision, au moment où il a été attaqué par trois individus qui l’ont renversé, avant de le trainer sur quelques mètres de goudron. Malgré ses cris et la présence humaine, ses agresseurs ont continué à lui infligé des supplices, le frappant à coups de poings et de pied en plein visage et alors qu’il était au sol », nous informe nos confrèresdans leur publication de ce jour.
« Ses agresseurs ont pris la clé des champs lorsque les témoins l’ont secouru. L’homme de la cinquantaine s’est rendu dans un centre de la santé de la place, baignant dans le sang, les images en notre possession sont choquantes, raison pour laquelle nous ne pouvons les publier. Les infirmiers de garde se sont dits incompétents pour son cas et l’ont plutôt transféré dans un hôpital de catégorie supérieure. Le journaliste a reçu 13 points de sutures sur la tête et a subi plusieurs examens, dont un scanner cérébral », poursuit nos confrères.
Pour rappel, c’est la deuxième fois que le directeur de publication de la Voix du centre fait l’objet d’agression en l’espace d’un mois et quelques jours seulement. Car sa dernière agression physique date du 9 juillet 2024. Ce jour, le patron de presse avait été pris à partie par trois hommes à bord d’une moto au lieu-dit carrefour hôtel Le Paradis à Ngousso. « Je voulais entrer dans ma voiture, j’avais même déjà ouvert la portière quand une moto est arrivée à vive allure avec trois personnes comme si elle voulait me cogner. J’ai refermé rapidement la portière pour la céder le passage. Les gars de la moto m’ont frappé un gourdin et ont arraché mon sac avec lequel j’avais pratiquement tout. Ma carte grise, ma CNI, mon permis de conduire, ma carte de presse, ma carte bancaire, une carte de l’institut français et un montant de 5 31 700 FCFA », relate le journaliste.
Si certains estiment que ces agressions sont dues à son métier, d’autres pensent en revanche qu’il s’agit des cas courants d’agressions comme il s’en produit régulièrement sur ces routes.