Le journaliste Wassouom Tchatchoua va désormais méditer son sort derrière les barreaux. L’homme de médias est condamné à 2 ans de prison pour « avoir publié par voie de communication électronique, informations fausses portant atteinte à l’honneur et à la considération du juge d’instruction, Ernest Marius Baleng, sans pouvoir rapporter la preuve de leur véracité ». C’est le même juge qui a prononcé la sentence du mis en cause le lundi 10 avril 2023.
« Défendu par Me Christian Boris Noubibou, avocat au barreau du Cameroun, le magistrat reproche au journaliste de l’avoir qualifié de « magistrat véreux » et « corrompu » à travers ses articles de presse relatifs à « sa partialité » dans l’affaire de l’assassinat de la jeune Ines Tchanko en mai 2021 à Kékem » et publiés dans Le Direct de l’Info et sur plusieurs plateformes cybernétiques. La journaliste indique avoir envoyé un protocole d’interview au commandant de la brigade de gendarmerie de Kékem pour recueillir sa version des faits entérinés en haut lieu par le juge instructeur », explique Guy Modeste Dzuidie sur Facebook.
Les pressions vaines des ONG
« Tout comme, il signale qu’il a, par la suite, rencontré le magistrat dans son cabinet pour avoir sa version des faits. Mais, selon ses dires, il est sorti de là violenté par l’homme de loi. Des accusations qu’il reprend dans une correspondance adressée, en date du 28 mars dernier, au Président de la République, Président du conseil supérieur de la Magistrature, pour demander que le magistrat Ernest Marius Baleng, soit sanctionné », rapporte notre confrère Guy Modeste Dzuidie ajoute -t-il.
Les pressions de certaines ONG pourque le magistrat Ernest Marius Baleng soit déchargé de cette affaire n’ont pas porté de fruit. Ce dernier a obtenu gain de cause face au journaliste qu’il accuse de l’avoir diffamé au sujet de l’assassinat d’une jeune collégienne à Kekem.