De fortes précipitations observées dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun depuis le début du mois d’août 2021 entrainent des d’importants préjudices humains et matériels. Des maisons d’habitation détruites ou englouties, des plantations dévastées, du bétail disparu ou noyé.
Selon le récit de nos confrères de la CRTV télé au journal de 20 h 30, ces inondations ont été à l’origine de la mort par noyade d’un jeune homme de 27 ans à Kousseri, ville frontalière au Tchad. Le pont de Mora, qui relie cette localité à Maroua, la capitale régionale, s’est effondré sous l’effet des eaux, apprend-on.
Dans les départements du Mayo-Sava, du Logone-et-Chari et du Mayo-Tsanaga, prensentés comme les plus affectés, de nombreuses familles sont contraintes de quitter leur maison à cause de la montée du niveau des eau et se retrouvent ainsi sans abri. « Les autorités locales s’activent pour apporter assistance aux victimes », renseigne l’office de radiodiffusion publique.
De mémoire, les inondations sont récurrentes dans la région de l’Extrême-Nord, dues notamment à son relief favorable au ruissèlement des eaux vers les plaines, le changement climatique causé par les activités humaines (coupe de bois, feux de brousse, etc.), l’obstruction des voies de canalisation des eaux et les constructions anarchiques.
En 2020, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a rapporté que, du fait des intempéries, au moins 64 personnes sont mortes et plus de 160 000 autres sinistrées dans cette partie du pays, déjà éprouvée par les incursions de la secte terroriste Boko Haram.