C’était au cours d’une opération de ratissage dans la zone de Konye, située dans le département de la Meme, région du Sud-Ouest dans la matinée du mardi 9 mars 2021 que le « général Nokia of Konye » de son vrai nom Rigobert Mbiankeu, été arrêté par les militaires camerounais.
Selon nos informations, le chef armé des séparatistes était l’un des plus importants opérant en zone anglophone, depuis le déclanchement de la crise il y a cinq ans. Plusieurs crimes et exactions lui sont attribués. A l’instar du kidnapping en mars 2020, de plusieurs conseillers municipaux de Konye à l’occasion de l’élection du maire et des adjoints de cette commune.
Les élus locaux avaient été détenus et torturés pendant une dizaine jours dans des conditions inhumaines. Si tous avaient été libérés, le 3e adjoint au maire de Konye s’était vu couper le doigt. Plusieurs millions de FCFA avaient été versés contre leur libération.
Ces derniers mois, de nombreux leaders séparatistes ont été soit arrêtés ou neutralisés. L’impact sur le terrain est toujours relatif, car les exactions se poursuivent.
Selon plusieurs ONG, la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a déjà fait plus de 3 000 morts et au moins 750 000 déplacés. La communauté internationale n’a eu de cesse d’appeler Yaoundé à initier un « véritable dialogue inclusif » avec tous les acteurs de la crise.